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Les gardiens

Ces dernières années, le Vatican et les mondialistes utilisent de façon récurrente le mot « gardien » comme une sorte de dénominateur commun : nous avons les « gardiens de toute la création » dans l’encyclique Laudato Si’ « sur la sauvegarde de la maison commune », les « gardiens du capitalisme inclusif » dirigeant le Conseil pour un capitalisme inclusif avec le Vatican, les « gardiens de la Tradition » dans le motu proprio Traditionis Custodes, et nous retrouvons les « gardiens de la maison commune » dans la dernière consécration de la Russie au Coeur Immaculé.

Au travers de ces différentes déclarations et initiatives, le Vatican affiche ouvertement son alignement sur l’agenda mondialiste de l’ONU et du Forum Economique Mondial de Davos. La bête de la terre apporte son soutien à la bête de la mer tel qu’annoncé dans le chapitre 13 de l’Apocalypse. Cette dernière, la bête de la mer, décrite dans l’Apocalypse comme « étant semblable à un léopard, ses pieds étant comme les pieds d’un ours, et sa gueule, comme la gueule d’un lion » est représentée par une statue érigée devant le siège des Nations Unies à New York le 9 novembre 2021 (9/11…) :

Le « gardien de la paix et de la sécurité internationales » devant le siège de l’ONU depuis le 9/11/2021

Cette bête féroce est appelée le « gardien de la paix et de la sécurité internationales »
Article à ce sujet : https://guyboulianne.com/2021/12/12/une-bete-feroce-appelee-le-gardien-de-la-paix-et-de-la-securite-internationales-a-ete-installee-sur-la-place-des-visiteurs-des-nations-unies/

Par le nom donné à cette bête, on comprend que les « gardiens » sont les « bêtes » de l’Apocalypse.

Et ce nom donné à la bête, le « gardien de la paix et de la sécurité internationales », rappelle cette prophétie de St Paul annonçant la Parousie :
« En effet, lorsqu’ils diront : Paix et sûreté, alors une ruine soudaine les surprendra, comme font les douleurs de l’enfantement pour une femme enceinte, et ils n’échapperont pas. » (I Thess. 5,3)

Non seulement le Vatican s’allie avec le pouvoir temporel antichristique (« gardien de la paix et de la sécurité internationales » et « gardiens du capitalisme inclusif ») mais il s’allie aussi avec les religions antichristiques, prêche un faux évangile panthéiste déifiant la nature (« gardiens de toute la création ») et persécute ouvertement la Tradition (« gardiens de la Tradition »).

Tout ceci est détaillé dans les chapitres suivants.

24 mai 2015 : gardiens de toute la création

Le 24 mai 2015, dans son encyclique Laudato Si’, le « pape » François écrit : « C’est pourquoi, l’Eucharistie est aussi source de lumière et de motivation pour nos préoccupations concernant l’environnement, et elle nous invite à être gardiens de toute la création. » Source : https://www.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html

Cette notion de gardiens de la création, de la nature ou de la maison commune a été rappelée régulièrement durant le pontificat de François notamment lors du Synode sur l’Amazonie en 2019 et lors d’une rencontre internationale pour la paix les 6 et 7 octobre 2021 où le « pape » François a prié avec des leaders chrétiens et d’autres religions pour la paix et la sauvegarde de la création. Le « pape » y a affirmé que la paix entre les peuples implique également un « engagement pour le soin de la création, pour la maison commune ». Il a fait l’éloge de « [son] cher frère, le Patriarche Bartholomée, ici présent, [qui] nous a aidés à prendre conscience qu’un crime contre la nature est un crime contre nous-mêmes et un péché contre Dieu » (cit. in Lett. enc. Laudato si, n. 8). En conclusion de son discours, le Pape François a lancé un appel au courage, affirmant que la prière et l’action peuvent changer le cours de l’histoire : « Rêvons de religions sœurs et de peuples frères ! Des religions sœurs, qui aident les peuples à être des frères en paix, gardiens réconciliés de la maison commune de la création ». Source : http://www.christianunity.va/content/unitacristiani/fr/news/2021/2021-10-08-pope-francis-colosseum.html

8 décembre 2020 : gardiens du capitalisme inclusif

Le 8 décembre 2020 a été lancé le Conseil pour un capitalisme inclusif avec le Vatican, un groupe de dirigeants internationaux, connu sous le nom de « Gardiens du capitalisme inclusif » se réunissant chaque année avec le pape François et le cardinal Turkson.

Voici quelques articles à ce sujet :

Premier article :

https://www.prnewswire.com/news-releases/le-conseil-pour-un-capitalisme-inclusif-avec-le-vatican-une-nouvelle-alliance-de-dirigeants-d-entreprises-mondiales-demarre-aujourd-hui-843544232.html
Le Conseil pour un capitalisme inclusif avec le Vatican, une nouvelle alliance de dirigeants d’entreprises mondiales, démarre aujourd’hui [le 8 décembre 2020].
Le Conseil est dirigé par un groupe de dirigeants internationaux, connu sous le nom de « Gardiens du capitalisme inclusif », qui se réunit chaque année avec le pape François et le cardinal Turkson. Ces dirigeants représentent plus de 10,5 billions de dollars d’actifs sous gestion, des entreprises avec une capitalisation boursière de plus de 2,1 billions de dollars et 200 millions de travailleurs dans plus de 163 pays.

Deuxième article :

http://www.lapluma.net/fr/2020/12/29/23023/
Le Conseil pour un Capitalisme Inclusif avec le Vatican : l’alliance dangereuse des Rotschild et du pape Bergoglio.
Dans un tel contexte, le nouveau Conseil pour un Capitalisme Inclusif avec le Vatican de Lynn de Rothschild mérite d’être examiné de près car il est clair qu’il prévoit de grandes choses avec le Forum Économique Mondial de Klaus Schwab.

Troisième article :

https://guyboulianne.com/2020/12/13/le-vatican-conclut-une-alliance-mondiale-avec-les-rothschild-la-fondation-rockefeller-et-les-banques-pour-creer-une-grande-reinitialisation/
Le Vatican conclut une «alliance mondiale» avec les Rothschild, la Fondation Rockefeller et les banques pour créer une Grande Réinitialisation.

Cette alliance du Vatican avec les puissances anti-christiques illustre ces passages de l’Apocalypse :

« 1 Alors un des sept anges qui avaient les sept coupes vint et me parla, en disant : Viens, et je te montrerai la condamnation de la grande prostituée, qui est assise sur de vastes (les grandes) eaux, 2 avec laquelle les rois de la terre se sont souillés, et les habitants de la terre ont été enivrés du vin de sa prostitution. » (Ap. 17,1-2)
« 16 Et les dix cornes que tu as vues sur la bête haïront la prostituée, et la rendront désolée et nue, et dévoreront ses chairs, et la (ils les) brûleront elle-même avec le feu. » (Ap. 17,16)

16 juillet 2021 : gardiens de la Tradition

Motu proprio Traditionis Custodes (Gardiens de la Tradition).

25 mars 2022 : gardiens de la maison commune

Dans le texte de consécration de la Russie et de l’Ukraine au Coeur Immaculé de Marie, le « pape » François déclare que « Nous avons préféré ignorer Dieu, vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs. » Source : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2022-03/texte-consecration-russie-ukraine-au-coeur-immacule-de-marie.html

Analyse de la toxicité des « vaccins » anti-COVID par le Dr Michael Yeadon

Avertissement du 17 janvier 2022 : cet article a été mis en ligne le 10 janvier 2022. La gravité des accusations a conduit Recatho à vérifier ensuite les données en les téléchargeant depuis le site web du VAERS. Ces données ne sont pas propres : il y a beaucoup d’erreurs dans les numéros de lots, des erreurs de saisie et des erreurs de reconnaissance automatique des caractères (par un logiciel OCR). Il y a donc un travail très important de nettoyage à effectuer avant de pouvoir les exploiter. Les premières analyses effectuées par Recatho indiquent qu’il est vrai qu’il n’y a « que » 5% des lots qui suscitent un grand nombre de déclarations d’effets indésirables (jusqu’à 5000 déclarations pour certains lots), mais on ne retrouve pas la distinction des périodes entre les fabricants faite par le Dr Michael Yeadon. On retrouve en revanche une diminution plutôt régulière au fil du temps du nombre de déclarations d’effets indésirables depuis début 2020 jusqu’à fin 2021. On ne connaît pas non plus la taille de chaque lot, ce qui peut induire un biais dans l’analyse. Nous donnons notre résultat en fin d’article.

Une analyse statistique par le Dr Michael Yeadon des lots d’injections anti-COVID d’après les données officielles du VAERS aux Etats-Unis pour l’année 2021 montre qu’il n’y a « que » 5% de lots suscitant un grand nombre de déclarations d’effets indésirables à court terme mais provenant d’un seul fabricant à la fois sur une période donnée, avec en plus une distribution statistique qui n’a rien d’aléatoire et qui est donc nécessairement pilotée.

Le Dr Michael Yeadon, ancien chef du département de recherche sur les maladies respiratoires chez Pfizer, présente les résultats de son analyse statistique dans la vidéo suivante :

https://odysee.com/@wakeup:71/toxicite-vaccin:5

Le Dr Michael Yeadon a analysé les statistiques des effets indésirables des injections contre le COVID rapportés dans la base de suivi officielle des Etats-Unis, le VAERS, jusqu’en décembre 2021. Dans cette base, les effets indésirables sont rapportés par fabricant et par numéro de lot. On connaît aussi la date de déploiement du lot. Le Dr Yeadon a donc pu tracer un graphique donnant en axe des abscisses les dates de déploiement des lots, et en axe des ordonnées le nombre d’effets indésirables par lot (28230 lots au total ?). Seuls les effets à court terme peuvent être étudiés ici.

Globalement, il ressort de cette étude que seuls 5% des lots provoquent un grand nombre de déclarations d’effets indésirables à court terme. On est donc dans une situation où les lots sont apparemment à court terme soit toxiques (5%), soit pratiquement inoffensifs (95%), il n’y pas de demi-mesure, il n’y a pas de continuité entre les points de ce graphique. 80% des lots ne génèrent qu’un ou deux cas d’effets indésirables, et à l’opposé, 0,65% des lots génèrent 1000 à 5000 cas (ce qui donne 1 chance sur 200 d’avoir été vacciné avec les lots les plus dangereux à court terme).

On remarque des pics de lots apparemment toxiques répartis sur l’ensemble de l’année. Les effets sont constatés sur tout le territoire des Etats-Unis.

Il y a donc 5% des lots dont le dosage semble différent des autres, et ceci concerne les 3 fabricants de vaccins aux Etats-Unis.

Plus grave, quand on regarde la répartition dans le temps des lots apparemment toxiques par fabricant, selon le graphique établi par le Dr. Michael Yeadon, on se rend compte que chaque fabricant a connu sa période de toxicité et qu’elle ne recoupe pas celle des autres.

Les distributions statistiques présentées par ce graphique ne sont pas aléatoires, ce qui implique un pilotage, une intention délibérée. Le Dr Yeadon analyse et interprète ces distributions.

Pour le Dr Michael Yeadon, les fabricants ont effectué des tests de façon coordonnée et ont livré délibérément des lots toxiques afin d’évaluer les effets des différents dosages. Ils ont utilisé la population comme cobaye et fait des dizaines de milliers de victimes, décédées, malades ou handicapées.

Ces découvertes faites par le Dr Michael Yeadon sont discutées par l’avocat Reiner Fuellmich, le Dr Wolfgang Wodarg et le Dr Sam White lors de la session n°85 du comité d’investigation Corona du 31 décembre 2021. Pour Reiner Fuellmich, « En tant qu’avocat, c’est une preuve inéluctable de préméditation. Et une fois que vous avez préméditation, il n’y a plus d’immunité pour personne, pas même aux États-Unis.« 

Nouvelles Découvertes sur les injections – Reiner Fuellmich Dr Wodarg Dr White
31 décembre 2021
https://odysee.com/@FlowerPower:b/Nouvelles-D%C3%A9couvertes-sur-les-injections—Reiner-Fuellmich-Dr-Wodarg-Dr-White:2


Analyse faite par Recatho le 17 janvier 2022

On ne retrouve pas la distinction des périodes entre les fabricants faite par le Dr Michael Yeadon.

On retrouve en revanche une diminution plutôt régulière au fil du temps du nombre de déclarations d’effets toxiques depuis début 2020 jusqu’à fin 2021.

Plus qu’une programmation de tests de toxicité par les fabricants affirmée par le Dr Michael Yeadon, la baisse du nombre d’effets indésirables déclarés indiquerait plutôt une réduction progressive de la toxicité, du dosage par les fabricants. On aurait alors affaire à des apprentis sorciers qui ont essayé de corriger leurs erreurs.

Mais, il est en fait difficile de tirer des conclusions de ces chiffres car il y a trop d’inconnues :

  • Seule une partie des effets indésirables sont rapportés dans le VAERS. Certains parlent de 10% seulement. Ce pourcentage a-t-il varié au cours du temps ? Y a-t-il eu une sur-déclaration au début qui fausse l’analyse ?
  • On ne connaît pas le nombre de doses dans chaque lot. Cette analyse n’a de sens que si les lots sont de taille comparable, de même ordre de grandeur.
  • La base VAERS n’est pas propre et on doit corriger des erreurs de saisie et de reconnaissance automatique d’écriture (OCR).
  • Le numéro de lot est inconnu pour un tiers des déclarations.

Il est aussi important de garder à l’esprit que les effets indésirables ne se limitent pas au court terme, et cette étude ne permet pas d’identifier les effets à moyen et long terme. Il est possible que l’ensemble des lots présentent en réalité les mêmes risques en définitive.


Données utilisées

Les graphiques précédents se basent sur les données 2021 du VAERS téléchargées le 12/01/2022 et datées du 02/01/2022 depuis ce site : https://vaers.hhs.gov/data/datasets.html

2021VAERSDATA.csv : déclarations d’effets indésirables en 2021 (pour des vaccinations faites en 2021 ou avant)
2021VAERSDATA.csv compte 747181 lignes dont 704966 lignes pour des vaccinés anti-covid.

2021VAERSVAX.csv : vaccins administrés aux personnes ayant fait ces déclarations
2021VAERSVAX.csv compte 797783 lignes dont 736036 lignes pour des vaccins anti-covid.
Le numéro de lot n’est renseigné que pour 514705 lignes (anti-covid).
Après nettoyage, nous avons pu extraire le numéro de lot pour 463731 lignes.
Il resterait encore 50974 lignes à traiter mais nous arrêtons pour des questions de temps.

Comme le n° de lot est aussi indiqué dans la description des symptômes dans 2021VAERSDATA.csv pour 46706 cas, nous avons pu compléter.

Certains effets indésirables sont comptés plusieurs fois car ils sont liés à plusieurs injections.

Au final, nous comptons 464575 effets indésirables et 9779 lots. Sans le nettoyage et le filtrage, nous aurions eu 26299 lots en apparence. On retrouve le nombre de lots annoncés par le Dr Michael Yeadon. Il est donc possible que ce dernier ait travaillé avec des données brutes. Il nous manque juste 50974 lignes et donc environ 1000 lots dans notre étude.

Pour 4% de ces lots, on a plus de 50 effets indésirables par lot.
Ces lots représentent 95% des effets indésirables rapportés (442405).

Pass vaccinal et « clause du repenti » : naissance d’une nouvelle religion ?

par Cassandre Fristot, le 7 janvier 2022

Le covidisme est la règle comportementale établie par le gouvernement afin de vivre avec le virus. Il est au milieu de nous, bien qu’invisible et doit occuper toutes les pensées, déterminer tous les gestes : dans les rencontres, les activités quotidiennes et dans tous les lieux, inspirant la peur et la soumission au catalogue infinis de lois, catéchisme covidien adaptatif au gré des besoins.
Il faut penser au virus : travailler, acheter, faire du sport, manger, se déplacer avec le virus. Il y a les grands gourous chargés de prêcher la bonne parole dans les médias, la nouvelle eau bénite qu’est le gel hydroalcoolique et le vêtement distinctif qu’est le masque.
Faire abstraction de la présence du virus, ou pire, ne pas croire en sa présence, choque l’opinion covido-conservatrice et est considéré comme une hérésie.
Plus grave encore, le péché de fraude au pass vaccinal, est puni lors d’un premier manquement d’une amende forfaitaire de 1 000 euros contre 135 euros auparavant. Mais, grâce à la nouvelle loi sur le pass vaccinal, le gourouvernement vous octroiera 30 jours de sursis. Seule condition à cette « clause du repenti » : se repentir auprès de l’administration, promettre de recevoir l’injection salvatrice et fournir le justificatif correspondant.


Source : https://www.medias-presse.info/pass-vaccinal-et-clause-du-repenti-naissance-dune-nouvelle-religion/151707/

Excommunication, Emprisonnement et Extermination

Le 5 août 2020, dans Fideliter n°260, l’abbé Benoît de Jorna, Supérieur du District de France de la FSSPX écrivait :

« Quiconque entend raisonnablement se soustraire aux injonctions étatiques et sanitaires sans cesse variantes et contradictoires se trouve lui aussi mis à l’écart comme un paria. Celui qui entend garder raison et ne pas adhérer au code de vie républicain douteusement fondé, en vient vite à être regardé comme abject et marqué d’une souillure légale : il se met en état d’hérésie laïque et doit donc être exclu. » (Source : https://laportelatine.org/publication/clovis-fideliter/nous-serons-bientot-les-nouveaux-lepreux)

L’analyse de l’abbé de Jorna a depuis été confirmée clairement par le Président de la République le 4 janvier 2022 :

https://www.rfi.fr/fr/france/20220104-emmanuel-macron-les-non-vaccin%C3%A9s-j-ai-tr%C3%A8s-envie-de-les-emmerder
« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout, c’est ça la stratégie. »

Propos signé Emmanuel Macron et rapporté sur le site du Parisien, mardi janvier [4 janvier 2022] au soir. Le chef de l’État entend limiter « pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale ».

« La quasi-totalité des gens, plus de 90%, ont adhéré » à cette vaccination aux yeux d’Emmanuel Macron, pour qui tous les vaccinés l’ont donc acceptée de bon cœur. Et c’est, selon lui, « une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. »

« Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné… », assume le chef de l’État.

Concernant plus spécifiquement ceux qu’il appelle les « antivax », M. Macron se montre cinglant : « L’immense faute morale des antivax : ils viennent saper ce qu’est la solidité d’une nation. Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen », lance-t-il.

Les non-vaccinés sont donc excommuniés par le Président de la République comme ses prédécesseurs révolutionnaires avaient excommunié les prêtres réfractaires :

https://www.medias-presse.info/revolution-actuelle-ou-credo-de-lantechrist/151534/
« Le modus operandi des criminels de la Révolution Française contient trois étapes: excommunication, emprisonnement et extermination. C’est le cas des prêtres réfractaires qui, n’acceptant pas se dédire du Vicaire du Christ et jurer fidélité à la République, furent premièrement excommuniés par la loi, pour après être emprisonnés et ensuite exterminés dans les funestes jours du 2 au 6 septembre 1792. »

La loi en question, c’est la « Constitution civile du clergé » votée le 12 juillet 1790 par l’Assemblée constituante.

Le 12 juillet nous dit quelque chose puisque c’est le jour où le Président de la République annonça la mise en place du pass sanitaire en 2021.
Et le 4 janvier 2022, le jour où était discuté à l’Assemblée la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, loi adoptée le 6 janvier, le Président de la République excommuniait les non-vaccinés en déclarant qu’ils n’étaient plus des citoyens.

Pour l’instant, il veut les « emmerder », ce qui est déjà violent et « haineux », mais, encore plus grave, il évoque la prison et la vaccination de force (mortelle ?). On voit donc se dessiner l’image monstrueuse dans son esprit de la méthode criminelle des révolutionnaires : « excommunication, emprisonnement et extermination ».

Avec Macron, LREM : La Révolution En Marche

Révolution actuelle ou Credo de l’Antéchrist

Source : https://www.medias-presse.info/revolution-actuelle-ou-credo-de-lantechrist/151534/

«Le mot RÉVOLUTION fait instinctivement frissonner tout homme qui rattache le présent aux souvenirs du passé» dirait Mgr. Gaume. Les paroles de cette grande figure de l’Église du XIXe s’avèrent aujourd’hui prophétiques car l’actualité de nos temps modernes nous démontre que la RÉVOLUTION n’est ni morte ni convertie : toute politique actuelle proclame Son existence. Et c’est précisément à travers des politiques actuelles appelées par le Pape Benoît XVI Credo de l’Antéchrist qu’on LA sent vibrer. Pour autant, il nous semble un devoir important de démontrer à travers cet article que la RÉVOLUTION de 1789 continue à triompher dans le monde entier à travers le Credo de l’Antéchrist. Pour y arriver on va voir, dans un premier temps, où on en est aujourd’hui par rapport à la Révolution et d’où elle vient, pour ensuite montrer qu’elle est plus vive que jamais  à travers ce Credo de l’Antéchrist.

Credo de l’Antéchrist est le nom que Benoît XVI donne à «la dictature mondiale d’idéologies prétendument humanistes»[1] dans une autobiographie publiée en 2018. Il rajoute, par ailleurs, que «ce Credo de l’Antéchrist vaut d’être excommunié de la société lorsqu’on s’y oppose». Selon le pape, le Credo contient toutes les lois sur l’homosexualité, sur l’avortement ou encore les lois sur la bioéthique comme le PMA (procréation assistée médicalement aux femmes célibataire ou lesbiennes), des lois qui visent le démantèlement de la famille.

Trois ans plus tard cette réalité concernant l’excommunication dont le pape parle se transforme en prison pour ceux qui n’embrassent pas ce Credo Satanique. Ce qui nous rappelle bien le modus operandi des criminels de la Révolution Française qui contient trois étapes: excommunication, emprisonnement et extermination. C’est le cas des prêtres réfractaires qui, n’acceptant pas se dédire du Vicaire du Christ et jurer fidélité à la République, furent premièrement excommuniés par la loi, pour après être emprisonnés et ensuite exterminés dans les funestes jours du 2 au 6 septembre 1792.

Mais ce cri d’alarme se fait entendre depuis les premières décennies post révolutionnaires. Ces malheurs dont l’origine est l’Antéchrist et qui sont tombés sur notre chère Europe autrefois chrétienne ont fait plusieurs papes du XIXe exercer leurs plumes. Dans ce sens, le pape Léon XIII dans son encyclique Inscrutabili déplore les maux qui rongent le genre humain, en identifiant comme cause la Révolution française qui est « instable », « inquiète » tant dans l’espace que dans le temps. Elle est une peste mortelle qui prépare au genre humain de nouvelles révolutions et des futures catastrophes.[2] Combien sa vision est prophétique! Non seulement le pape pointe du doigt l’origine du mal, mais aussi ses acteurs dans la personne même du Satan dont les précieux esclaves sont les francs-maçons.[3] Leur arme meurtrière est le laïcisme qui a pour but «de bouleverser les fondements de la société » tout en déshonorant l’union naturelle de l’homme et de la femme.[4] Dès son début, le pape s’aperçoit de la menace que ce type d’idéologie représente pour la famille.

Tout comme le pape, Mgr. Gaume avait déjà présagé dans des nombreux livres la destruction radicale de tout ce qui existe, de tout ce que la RÉVOLUTION n’a pas créé, à savoir l’ordre social (monarchie, aristocratie, clergé) et religieux (l’Église Catholique), la propriété et la famille, piliers fondamentaux de l’Ancien Régime. Ce démantèlement définitif serait «le triomphe finale de la Révolution»[5]dirait son Éminence. Et il va plus loin dans son analyse en esquissant à travers sa plume notre actualité du XXIe siècle : «La Révolution est toujours la même : la nature des choses ne change pas. Dans sa haine toujours ancienne et nouvelle, la Révolution menace le trône des rois, le coffre-fort du capitaliste et la caisse d’épargne de l’ouvrier. Pour elle, rien n’est sacré : ni l’ordre religieux, no l’ordre social, ni les droits acquis, ni la conscience, ni la liberté, ni la vie même»[6]. On ne peut s’empêcher d’affirmer que sa pensée, comme d’habitude, s’avance beaucoup à son siècle et qu’elle esquisse bien notre actualité. Pour corroborer cette affirmation, on va voir dans un premier temps où on en est aujourd’hui par rapport aux prophéties de Mgr Gaume sur la RÉVOLUTION, pour ensuite découvrir les causes de ce mal.

Où en on est ? L’ordre social et politique aujourd’hui et la Révolution Française

Certes, l’actualité de notre monde semble le parfait reflet des prophéties de Mgr. Gaume. L’ordre social chrétien n’existe plus nulle part en Europe car après l’instauration de la première République, Napoléon, en jurant la haine à l’union sacrée entre l’autel et le trône, exporta cette peste mortelle qu’est la RÉVOLUTION partout en Europe. ELLE essaya de s’installer dans les pays occidentaux comme l’Espagne et l’Italie tout au longue du XIXe pour terminer son voyage dans les pays de l’Est au XXe siècle où son coup mortel voulut raser le dernier bastion de ce que fut jadis le lien sacré entre Dieu et son lieutenant, le roi ou le tsar dans le cas de la Russie.

Pour comprendre cette dernière idée, il faut rappeler que la RÉVOLUTION commencée en France en 1789 est la même à toute époque et sur tout le territoire européen comme affirme Mgr. Gaume car elle s’est forgée sur le même moteur qu’est la Haine envers le Christ. En France, en Italie, en Espagne, en Russie, en Roumanie l’aristocratie et les rois sont massacrés afin qu’ELLE ait voie libre envers son plus grand ennemi : Dieu. Dans ce sens, l’union sacrée entre l’autel et le trône fut le premier objectif des révolutionnaires en vertu de sa raison d’être qu’était la défense de Dieu. C’est pour cela qu’on massacre premièrement le Roi en janvier 1792 pour ensuite poursuivre avec le massacre des prêtres qui n’accepteraient pas un pacte avec l’esclave du Satan, la République. Sachant que « le but de la Révolution fut de détruire de fond en comble l’édifice du Christianisme et de reconstruire sur ses ruines l’ordre social du paganisme », pour y arriver, le trône, défenseur de l’Église, devait être mis à bas. C’est ce qui advint à travers l’assassinat du premier des Rois très chrétiens : « le roi Louis XVI a été assassiné car il était le roi oint à Reims ». Pour pouvoir construire « l’ordre social du paganisme », ils devaient chasser le baptême de Clovis qui marqua la victoire du catholicisme sur le monde païen. Leur but était l’extermination de Dieu sur la terre et pour y arriver il devait massacrer premièrement le roi et l’aristocratie, bras armée de l’Eglise. C’est dans cet ordre qu’ils l’ont fait. Dans ce sens, en Russie et en Roumanie, il y avait une expression des communistes qui circulait au moment de la RÉVOLUTION qui disait : avec les tripes du Roi, on pend le dernier des prêtres. Dans l’Est, la Révolution adorait parler du dernier prêtre de la face de la terre tout comme en Occident Napoléon disait sur le Pape Pie VI qu’il allait être le dernier des Papes. Et le reste s’est poursuivi : on est aujourd’hui plongé dans une dictature païenne habillée en République. De l’Ouest de l’Europe à l’Est, elle s’est installée comme lieutenant de son Dieu qu’est Lucifer, tout en plongeant la civilisation chrétienne dans des épaisses ténèbres qui ne présagent qu’un sombre futur.

L’Église aujourd’hui et la Révolution Liturgique

La situation actuelle de l’Église est assez similaire à celle de la Révolution car depuis,  elle n’a pas cessé d’être objet préféré de la haine du nouveau monde créé par ce fatidique événement. Elle est pourchassée de partout, ses prêtres sont tués, ses églises et cathédrales sont brûlées. Son Saint Siège est envahi par une maffia maçonnique et luciférienne comme dirait le marquis de la Franquerie[7] qui s’y est installée à travers la même arme qu’est la Révolution. Bien-sûr, le marquis fait référence à la terrible crise dans laquelle a été plongée notre Église depuis le funeste Concile Vatican II et dans ce sens, Jean Auguy, journaliste et éditeur, fut le premier à parler d’une Révolution à l’intérieur du Vatican dans sa forme liturgique en mentionnant la Nouvelle Messe de Paul VI sortie du Concile. Une autre frappante analogie entre l’Église d’aujourd’hui et celle de 1789 ressort de la relation que Francisco Bergoglio a lié avec la République Mondiale actuelle. Celle-ci nous rappelle la position des prêtres assermentés de la Révolution française qui ont renoncé à leur soumission au Vicaire du Christ pour jurer fidélité à la République en adhérant de cette manière à la Constitution Civile du Clergé. De la même façon, on pourrait penser que celui qui occupe aujourd’hui le Saint Siège a adhéré à une sorte de Constitution Mondiale. Oh, comme on est loin du XIXe siècle quand l’un des prédécesseurs de Bergoglio, le Pape Pie IX , dans Le Syllabus condamne tout esprit moderne, libertés modernes, progrès moderne, civilisation moderne à cause de leur incompatibilité avec les principes du catholicisme.

La famille aujourd’hui et la Révolution Sexuelle

Miguel de Unamuno, écrivain espagnol, disait que si on voulait attaquer l’Église, on devait commencer par attaquer l’un de ses piliers fondamentaux qu’est la famille. Et c’est précisément ce que se fait depuis 1789 jusqu’à aujourd’hui.

L’une des premières choses envisagée par la Révolution partout en Europe fut le démantèlement de la famille. En France, Lequinio, un disciple de Carrier interdisait de faire des prisonniers et écrivit enthousiaste à la Convention : «On a vu porter des enfants au bout de la baïonnette ou de la pique qui avait percé du même coup la mère et l’enfant »[8]. Mais, cette terreur physique subie par la famille en général  vint accompagnée par la terreur morale à travers la légalisation de la prostitution – ce qu’on connaît sous le nom de mariage civil. Dans sa souci de laïciser la société, la Révolution décida de se moquer du sacrement du mariage et «de remédier les abus des pères et des maris perfides envers les femmes» en affirmant que le mariage est un contrat dissoluble par le divorce. [9]

Cet ébranlement moral engendré par le laïcisme à la fin du XVIIIe s’est transformé aujourd’hui en ce que Benoît XVI appelle Credo de l’Antéchrist. Il s’agit de l’’attaque la plus féroce contre la famille et contre la vie connue sous le nom de Révolution Sexuelle. Cette Révolution fut l’œuvre du gauchisme de 1968 qui eut comme prémices ces scandaleuses paroles : « Plus je fais l’amour, plus je fais la Révolution »[10]. Ce commentaire n’est pas anodin si on tient compte des auteurs de ce mouvement comme Marcuse, Habermas ou encore Wilhelm Reich, intellectuels de l’École de Francfort. Considérés comme des icones et des symboles des années soixante, ils incitèrent leurs élèves à se révolter contre tout ordre établi. Pour bien comprendre cette dernière affirmation, une brève présentation de l’École de Francfort s’avère nécessaire.

L’École de Francfort recueille dans son baguage idéologique plusieurs courants dogmatiques comme le néo-marxisme, l’anarchisme (qui est très présent dans la pensée de Marcuse car c’est précisément lui qui affirme qu’il faut démolir tout ce qui existe afin que l’homme soit libre) et la pensée freudienne qui connut un grand succès dans les années 50 et 60.[11] Cette école visait une transformation de l’homme dans la lignée d’une pensée freudo-marxiste selon laquelle l’homme devait vivre le plaisir comme seul moyen de libération car selon ces sacrosaints, symboles de toute une culture des années 50, 60, l’homme était colonisé (c’est un terme inventé par Habermas et qui équivaut à l’exploitation) par l’État, l’Église et par la Famille. C’est, pour autant, le plaisir charnel qui fait l’homme devenir libre des entraves sociales comme la famille.[12] En fait, ces professeurs mettent en exergue dans leur enseignement et leurs écrits la vision d’un plaisir charnel sans ses conséquences. C’est pour cette raison que l’École fait appel à un divorce définitif entre la sexualité et la reproduction chez l’homme.[13] Pour eux, le plaisir charnel est un bien suprême car il est libérateur. Cependant, ce plaisir peut engendrer des conséquences négatives car il peut aboutir à l’arrivée d’un enfant et ce fait n’est pas accepté par l’idéologie de l’École de Francfort car l’enfant serait un colonisateur étant donné qu’il créerait des responsabilités pour l’homme qui prétend vivre librement sa sexualité sans entraves, sans compromis et sans conséquences.

Et c’est précisément cette École de Francfort qui met les bases de la Révolution Sexuelle et Culturelle des années 60 et qui, pour autant, devient la référence culturelle et intellectuelle de toutes les classes politiques jusqu’à aujourd’hui. En même temps, cette Révolution créa à son tour une Révolution dans les mentalités : la libéralisation du plaisir accompagnée d’une vive intolérance envers la morale chrétienne. [14]

Ne craignons pas affirmer que cette RÉVOLUTION est l’une des plus importantes de nos temps modernes car elle a ouvert la voie à l’avortement, à l’homosexualité ou encore à la pédérastie. ELLE est aussi l’une des plus dangereuses car elle est imposée à tout le monde même à ceux qui s’y opposent en utilisant comme justification la discrimination. Dans ce sens, rappelons Daniel Cohn-Bendit, le leader du mai français, qui dans son livre terrifiant publié et réédité, Le grand Bazar, explique comment il expérimentait la pédérastie avec ses élèves de primaires. Il faut dire que ce personnage était un symbole de liberté pour la génération des années 60 et il est devenu un Gourou de la Révolution Sexuelle contre lequel on ne peut rien dire car on commettrait une discrimination contre une minorité qui agit et qui pense comme lui. Si aucune mesure n’a été prise contre ce personnage, c’est qu’on est devant une dictature terrible dont les racines sont forcément sataniques. C’est pour cette raison que Benoît XVI la considère le Credo de l’Antéchrist.

Comment sommes-nous arrivés là ? 

Il faut dire que cette RÉVOLUTION comme toutes les autres se base sur le relativisme moral selon lequel tout vaut, ta vérité, la sienne, etc. Il n’y a plus de Vérité qu’est Dieu et son enseignement, il n’y a plus le bien et le mal, la Vertu et le Vice, le blanc et le noir, il n’y a que le gris et si on s’y oppose, on est excommunié comme affirme le Pape ou emprisonné. C’est pour cette raison que ce même Pape appelle ce relativisme une dictature car il nous est imposé. Ses racines philosophiques se trouvent dans l’Ancien Testament au moment où Lucifer décide de nier Dieu comme son créateur et de vouloir prendre sa place (Esaïe 14:16). Cet épisode biblique a un message clair : le Prince des Ténèbres proclame le droit d’insurrection, de révolte contre le Pouvoir Divin, en niant la Vérité qu’est son Créateur. C’est pour cette raison qu’il est considéré par toute l’histoire médiévale et contreréformiste le Père du Mensonge et le premier hérétique tout comme le premier révolutionnaire, s’il nous est permis de le dire, car c’est lui qui, à travers le mensonge, conseille Eve de se révolter aussi contre son Créateur et infliger sa loi en donnant ainsi naissance au pêché originel. Cette négation de Dieu continue à se forger tout au long de l’histoire à travers des hérésies, des sectes comme le gnosticisme (IIIe siècle) dont les membres pensent que ce n’est pas Dieu qui sauve l’homme, mais plutôt une connaissance graduelle et occulte réservée à quelques initiés à laquelle on peut arriver à travers une interprétation subjective de la Bible. On voit bien comment la Vérité (l’enseignement de Dieu) est niée et comment l’homme commence à se forger sa propre interprétation sur Dieu, sa propre vérité. Ce phénomène d’interprétation subjective sur l’enseignement de Dieu sera repris par Luther à travers le protestantisme qui deux siècles plus tard, en 1717 à Londres, engendra la secte la plus dangereuse qu’a jamais existée la franc-maçonnerie. Dès son apparition, elle fut condamnée par tous les papes du XVIII, XIX et par une grande partie du XXe à cause de son essence considérée comme luciférine[15]. Cette fois-ci, on n’a plus à voir avec ma vérité, la tienne, non, cette fois-ci il ne s’agit que de la Vérité du Prince des Ténèbres qu’est la complète négation de Dieu. Léon XIII dans les trente pages de son Encyclique Humanum genus ne fait que condamner cette secte en mettant en exergue son relativisme philosophique et moral. En plus, la fille aînée de la franc-maçonnerie n’est autre que la philosophie des Lumières imposée à travers La RÉVOLUTION. C’est pour cette raison, qu’ELLE est considérée la source de tout mal à partir de 1789.

Mgr. Gaume n’avait pas tort quand il affirmait que la RÉVOLUTION était un état permanent. Dès son apparition idéologique dans l’Ancien Testament jusqu’aux Révolutions culturelles, sexuelles ou liturgiques de nos temps, ELLE n’a visé que Dieu et tout ce qu’Il a crée de façon naturelle pour sa créature : l’ordre social, religieux, la propriété et la famille. Et pour y arriver ELLE a inversé tout cet état naturel des choses en mettant la Vérité en bas et le Mensonge en haut, le trône (représentant de Dieu sur la terre) en bas et la République (représentant du Satan) en haut, l’anarchie armée en haut et l’ordre en bas, Dieu en bas et l’homme en haut. Voilà pourquoi ELLE s’appelle RÉVOLUTION, c’est à dire RENVERSEMENT.[16]

Catherine de Torquemada

Notes de bas de pages

[1] https://www.cath.ch/newsf/benoit-xvi-critique-la-dictature-dideologies-apparemment-humanistes/

[2] Encyclique Inscrutabili, Éd. Bonne Presse, 1925, tome I, p. 11.

[3] Encyclique Humanus Genus sur la secte des francs-maçons, 1884, p. 245.

[4] Ibidem., p. 27 et 29.

[5] Jean-Joseph Gaume, Où en Somme nous, p. 200.

[6] Jean-Joseph Gaume, La révolution, Recherches historiques sur l’origine du mal en Europe, 1856, p. 4.

[7] Camérier du Pape Pie XII et ami de Mgr. Lefebvre,

[8] Procès de Lequinio dans le Moniteur Universel, 1795.

[9] Jean-Pierre Brancourt, La révolution dans ses œuvres, Éd. Presse Sainte Radegonde, 1996, p. 112.

[10] Jean-Blaise Fellay, Le Pari de Dieu: Libérer l’Homme, p. 46.

[11] Ibidem.

[12] Ibidem.

[13] Ibidem.

[14] Ibidem.

[15]http://iapsop.com/archive/materials/revue_mensuelle_religieuse/revue_mensuelle_n16_apr_1895.pdf

[16] Jean-Joseph Gaume, Op. cit., p. 5

Protocole des Sages de Sion – Chapitre XI

08 […] Le président de la République interprétera à notre gré celles des lois existantes qui peuvent être interprétées de différentes façons. Il pourra aussi les annuler en cas de nécessité. Il proposera des lois provisoires et des modifications de la constitution, pourvu qu’il motive ces mesures en disant qu’elles sont exigées pour le plus grand bien de l’État.

09 Par ces moyens, nous annulerons, petit à petit, tout ce que nous avons été contraints d’instituer jusqu’à présent, et nous procéderons, lorsque sonnera l’heure de remplacer les gouvernements par notre pouvoir autocrate, à l’abrogation imperceptible de toute constitution.

10 Il est possible que notre Souverain autocrate soit reconnu Souverain de l’Univers — même avant l’abrogation des constitutions. Cette reconnaissance peut avoir lieu au moment où les peuples, exaspérés par les désordres et la faillite morale de leurs gouvernements quels qu’ils soient, s’écrieront : « Déposez-les tous, et donnez-nous un seul chef, un Roi de l’Univers, fût-il du sang de Sion, qui saura nous unir et abolira les causes de nos discordes, à savoir : les frontières, les nationalités, les religions et les dettes nationales ; un roi, enfin, qui nous ramènera le calme et la paix que nous ne pouvons obtenir avec nos gouvernants et nos représentants, qui nous sacrifient toujours à leurs intérêts personnels.

11 Vous vous rendez bien compte qu’afin de pouvoir exprimer de tels désirs, il faut troubler sans cesse les rapports des peuples entre eux et avec leurs autorités gouvernementales. Tout le monde sera ainsi épuisé par les discordes, l’hostilité réciproque, les luttes, les rivalités et même par le martyre et par l’extermination des peuples connus par leur longanimité (par exemple les Russes, les Indiens et autres), par la famine, par l’inoculation de maladies contagieuses, dont le contrepoison n’est connu que de nos savants, par la misère, afin que les goyim n’entrevoyant pas d’autre issue, se rendent à notre domination financière et à celle de nos monopoles. Il ne faut pas leur laisser de répit, car, autrement, le résultat de tout notre travail préalable se ferait attendre, ce qui n’est pas à souhaiter.

Source : https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Protocoles_des_Sages_de_Sion/Boutmi#Les_Protocoles_des_Sages_de_Sion/BoutmiCH11

Que nous disent les crèches de Noël du Vatican ?

2017

Crèche 2017

La crèche 2017 nous montre une Eglise en ruines, et un homme nu, officiellement en référence au Bon Samaritain, officieusement en référence à l’accueil des invertis dans l’Eglise

http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/le-vrai-probleme-avec-la-creche-du-vatican.html

Un des principaux problèmes dans l’Eglise d’aujourd’hui est ce que j’appelle le néo-pélagianisme. Le pélagianisme est la conception selon laquelle on peut gagner son entrée au ciel par de bonnes œuvres. Le néo-pélagianisme est aussi appelé d’un autre nom : « l’évangile social ». Il réduit le message surnaturel chrétien à la formule : « Mettons-nous tous ensemble pour faire du monde un endroit meilleur, soyons gentils les uns pour les autres et donnons une chance à la paix ».

[…] La Nativité du Vatican me dérange parce qu’elle donne la place centrale aux bonnes œuvres plutôt qu’à l’Incarnation. En fait, les bonnes œuvres dans la scène de la Nativité noient la Nativité elle-même – prennent le pas sur la Nativité et la relèguent au second plan. Les bonnes œuvres sont littéralement à l’avant-plan. La Nativité du Christ, Fils de Dieu et fils de la Vierge Marie, est à l’arrière-plan.

[…] La plus grande tentation dans le christianisme d’aujourd’hui est de rendre l’Eglise acceptable pour le monde en s’attachant aux bonnes œuvres plutôt qu’à l’Evangile de Jésus-Christ. Nous oublions tranquillement le message d’une humanité perdue et pécheresse, éloignée de Dieu et qui a besoin de rédemption. Nous lui substituons une religion d’entr’aide, une religion qui rend le monde meilleur.

[…] Les hommes d’Eglise remplacent une religion de la grâce par une religion des œuvres, parce qu’ils ne croient plus que la rédemption et le salut soient nécessaires. Et ils ne croient plus que le repentir, la rédemption et le salut soient nécessaires parce qu’ils sont universalistes. Ils pensent qu’à la fin, tout le monde ira au ciel.

2018

Crèche 2018

La crèche 2018 est une crèche en sable correcte d’un point vue esthétique mais critiquable d’un point vue théologique car on a l’impression que l’Eglise est morte, que ses membres ont été pétrifiés sur place par un cataclysme.

2019

Crèche 2019

La crèche 2019 ressemble à une crèche traditionnelle en bois et elle est surprenante à ce titre. Elle détonne avec les autres. Est-ce pour mieux nous tromper ? Le Vatican avait publié une lettre apostolique sur la crèche cette année-là.

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/apost_letters/documents/papa-francesco-lettera-ap_20191201_admirabile-signum.html

2020

Crèche 2020

La crèche 2020 est très étrange. J’hésite entre une représentation de l’Eglise dans des sarcophages fossilisés ou des chrysalides de l’Eglise réformée à venir.

https://www.medias-presse.info/la-creche-place-saint-pierre-imbroglio-de-star-trek-et-de-jeu-de-quilles/137739/

Choix du pape argentin, « la crèche Star Trek » ainsi baptisée sur les réseaux sociaux, aux santons cylindriques et inspirés de l’art contemporain, ne laisse personne indifférent à cause de la laideur qui s’en dégage… Laideur d’autant plus singulière que la crèche à vocation à symboliser la naissance du Sauveur du Monde, vrai Dieu et vrai homme, image de la Beauté parfaite de Dieu.

2021

Crèche 2021

La crèche 2021 a été réalisée par une communauté qui vénère la Pachamama et elle met en valeur les traditions de cette communauté, et le cor en forme de serpent ainsi que l’homme avec des ailes sont des symboles douteux.

https://www.medias-presse.info/apres-la-creche-esoterique-la-creche-pachamamique-place-saint-pierre-a-rome/150840/

Après la crèche ésotérique, la crèche pachamamique place Saint Pierre à Rome ?

La fameuse crèche de Noël inaugurée sur la place vaticane le 10 décembre 2021 vient du Pérou et a été réalisée par la communauté Chopcca dans les Andes. Elle représente des personnages et traditions locales.

[…] A herranza ou Santiago, on pratique le pagapu, un rituel au cours duquel des offrandes sont faites au dieu Apu ou à Pachamama pour la protection de leurs animaux. Des rituels similaires sont effectués lors de la plantation, de la récolte et d’autres activités qui nécessitent l’aide et la protection des divinités andines. Il est remarquable que les principales victimes culturelles de la prédication évangélique (c-à-d protestante) n’ont pas été les célébrations du cycle de production, où une grande partie de la vision andine du monde est réfutée par le catholicisme depuis l’époque coloniale, mais précisément les fêtes religieuses catholiques

[…] Après l’horrible crèche en céramique conciliaire ésotérique-maçonnique de Castelli de l’an dernier avec le guerrier à cornes avec un crâne sur le front, imbroglio de Star Trek et de jeu de quilles, ce nouveau choix bergoglien, sans conteste de bien meilleur goût, interroge. S’inscrit-il dans l’axe idéologique du Synode sur l’Amazonie et le syncrétisme qui y fut exalté ? Serait-ce un relent du culte de la déesse païenne de la fertilité Pachamama qui fit un petit tour par les jardins du Vatican ?

Le grand remplacement de la Vierge Marie par la Pachamama

Cet article fait une synthèse des relations de la Très Sainte Vierge Marie avec l’Eglise depuis la Révolution française jusqu’à nos jours dans une perspective eschatologique. Il ne prétend pas être exhaustif.

Nous pouvons identifier trois grandes phases :

  1. De 1830 à 1958 : apparitions, alertes et secours de la Vierge Marie
  2. De 1958 à 2019 : rejet et mise à l’écart de la Vierge Marie par les autorités ecclésiales; la Révolution fait des ravages, l’Eglise est éclipsée, la Sainte Vierge ne se manifeste plus.
  3. Depuis 2019 : remplacement de la Vierge Marie par la Pachamama

L’entrée dans la phase 3 est marquée par le Synode sur l’Amazonie en 2019 mais elle avait été préparée dès le début du pontificat de François par la publication de l’encyclique Laudato Si’ en 2015.

Cette évolution dramatique et sans précédent des relations entre la Sainte Vierge et l’Eglise est révélatrice de l’imposture religieuse suprême de l’Antechrist.

1. La Sainte Vierge alerte l’Eglise sur les dangers qui la menacent

La Très Sainte Vierge Marie est la Mère de Dieu et la Mère de l’Eglise. Elle n’a cessé de veiller sur l’Eglise depuis 2000 ans mais, depuis la Révolution française, ses manifestations sont devenues plus pressantes et plus alarmantes. De 1830 à 1947, elle est apparue en France et au Portugal pour alerter l’Eglise sur les menaces existentielles qui pesaient sur elle tant dans le domaine temporel que spirituel et pour lui apporter son secours.

La médaille miraculeuse

En 1830, lors de son apparition Rue du Bac à Paris, la Sainte Vierge alerte l’Eglise sur les grands périls à venir et l’invite à se tourner vers l’autel en premier lieu et à la prier car elle est médiatrice de toutes grâces et co-rédemptrice. Elle invite les fidèles à porter la médaille miraculeuse, à se placer sous sa protection. Elle, la nouvelle Arche d’Alliance, se présente ainsi comme la nouvelle Arche de Noë. Cette médaille est un concentré de catéchisme :

  • Le dogme de l’Immaculée Conception est rappelé par la prière « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». La Pape Pie IX proclamera ce dogme en 1856 et Marie le confortera dans cette décision par son apparition à Lourdes en 1858 où elle se présentera comme l’Immaculée Conception.
  • La médiation de Marie est symbolisée par les rayons jaillissant de ces mains.
  • Marie est la Nouvelle Eve qui a vaincu Satan en restant vierge de tout péché et en étant ainsi digne d’enfanter le Fils de Dieu, le Nouvel Adam, l’Agneau sans tâche qui par son Saint Sacrifice a ouvert la voie de la rédemption et du salut de l’humanité. Ceci est symbolisé par le pied de Marie écrasant la tête du serpent au recto de la médaille et par le verso de la médaille où le M de Marie est entrelacé avec la Croix et où son Coeur Immaculé est juxtaposé au Sacré Coeur, les deux coeurs ayant souffert pour notre rédemption. Elle est ainsi co-rédemptrice de l’humanité.
  • Marie est la Mère de l’Eglise car la médaille présente le M de Marie au pied de la Croix et rappelle les mots de Jésus à Marie et à Jean.
  • Marie est la Mère de Dieu car elle est enceinte.
  • Marie est apparue la tête couronnée de douze étoiles, un globe sous ses pieds, une référence à la femme du chapitre 12 de l’Apocalypse.

Cette apparition de la Rue du Bac a aussi entraîné la proclamation du dogme de l’Assomption par Pie XII en 1950. Dans sa constitution Munificentissimus Deus, Pie XII précisa que le « privilège [de l’Assomption] resplendit jadis d’un nouvel éclat lorsque Notre Prédécesseur d’immortelle mémoire, Pie IX, définit solennellement le Dogme de l’Immaculée Conception de la Mère de Dieu. Ces deux privilèges sont en effet très étroitement liés. […] Grâce à un privilège spécial, la Vierge Marie a vaincu le péché par son Immaculée Conception, et de ce fait, elle n’a pas été sujette à la loi de demeurer dans la corruption du tombeau, et elle ne dut pas non plus attendre jusqu’à la fin du monde la rédemption de son corps. » (source : https://laportelatine.org/magistere/pie-xii/constitution-apostolique-munificentissimus-deus-du-1950 )

Le Pape Pie XII s’est montré extrêmement prudent dans la proclamation du dogme le 1er novembre 1950 et été conforté dans ses décisions en assistant à quatre reprises à un miracle du Soleil semblable à celui du 13 octobre 1917 à Fatima les 30 et 31 octobre, et les 1er et 8 novembre 1950 (source : http://benoit-et-moi.fr/2008-II/0455009a4e0a83616/0455009a570624e01.php ).

Comme on peut le constater et comme la Sainte Vierge l’a déclaré, ses apparitions sont reliées entre elles comme les perles d’un collier.

L’annonce de l’Apocalypse faite par la Sainte Vierge en 1830 sera confirmée en 1846 par le message délivré lors de son apparition à la Salette. En pleurs, Marie annonce la fin des temps et précise les prophéties bibliques à ce sujet. Nous pouvons en retenir en particulier les passages suivants : « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antechrist«  et « L’Eglise sera éclipsée« . Pendant cette éclipse, « les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d’âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l’antéchrist ». Puis, viendra la fin du monde : « l’eau et le feu purifieront la terre et consumeront toutes les œuvres de l’orgueil des hommes, et tout sera renouvelé. Dieu sera servi et glorifié ». Source : http://www.virgo-maria.org/Documents/la-salette/secretsalette.htm

Bien que cette apparition de la Salette ait été reconnue par l’Eglise, une grande partie du clergé combattit le message, en particulier dans l’épiscopat français.

La Sainte Vierge est donc revenue à nouveau mais au Portugal en 1917 pour mettre en garde l’Eglise quant à un péril imminent pour elle et pour le monde et délivrer un message secret pour la papauté, le 3ème secret de Fatima, à rendre public en 1960 au plus tard. D’après les propos tenus par ceux qui ont lu ce secret, il reprend le message de la Salette : « Rome perdra la foi et deviendra la siège de l’Antechrist ». L’Antechrist a une tête et un corps mystique comme le Christ. Il rejette la souveraineté et la divinité du Christ et veut prendre Sa place sur Terre. Il aspire à reconstituer par ses propres forces le paradis terrestre et à retrouver les dons préternaturels perdus par Adam et Eve après le péché originel : l’immortalité, l’impassibilité, l’intégrité et le don de science. Il a une vision cosmique, panthéiste, de l’univers et pour doctrine l’humanisme, le communisme et l’écologisme notamment. La Sainte Vierge est alors venue à Fatima pour nous mettre en garde contre la venue de l’Antechrist et a demandé à cet effet au pape en union avec les évêques du monde entier de consacrer la Russie à son Coeur Immaculé afin d’éviter que cette dernière ne répande ses erreurs dans le monde. Cette demande a été annoncée le 13 juillet 1917 à Fatima et faite formellement le 13 juin 1929 à Tuy à Soeur Lucie.

2.a. Mais la papauté rejette les demandes de la Sainte Vierge

Ni la demande de consécration de la Russie ni la demande de rendre public le 3ème secret avant 1960 n’ont été exaucées par les papes.

Nous savons aujourd’hui que le 3ème secret devait être rendu public avant 1960 pour empêcher la prise de contrôle des structures de l’Eglise par l’Antechrist et le concile Vatican II. L’Eglise en tant qu’assemblée de fidèles ayant conservé la Tradition a été éclipsée, et l’apostasie a fait des ravages. La perte de la foi a entraîné l’adhésion à la doctrine de l’Antechrist, le joug impitoyable de Satan a remplacé le doux joug du Seigneur et la marque de la Bête remplace celle de Dieu.

A partir de 1958, le rejet des mises en garde et des demandes de la Sainte Vierge par les autorités de l’Eglise a été manifeste :

A la lecture du 3ème secret de Fatima, Jean XXIII avait déclaré que « cela ne concernait pas son pontificat ». (source : https://crc-resurrection.org/toute-notre-doctrine/contre-reforme-catholique/concile-vatican-ii/les-travaux-preparatoires-du-concile.html )

« Le refus de tenir compte des mises en garde de Notre-Dame contre les « erreurs de la Russie » devait conduire le Vatican à une nouvelle trahison, consommée par des accords secrets avec Moscou : en échange de l’autorisation de se rendre au Concile, gracieusement accordée par le Kremlin aux évêques et aux observateurs des pays de l’Est, Rome s’engagera à ne point condamner le communisme. Le pape Jean XXIII, chaudement félicité par Nikita Khrouchtchev, était persuadé que l’Église n’avait plus d’ennemis, que la coexistence pacifique était possible, et que l’heure de la grande réconciliation universelle avait sonné. Non seulement avec les communistes, mais avec les juifs, les musulmans, les hindouistes, les bouddhistes, shintoïstes… dont il recevait des représentants en audiences privées, ce qui ne s’était jamais vu, de mémoire de Pape ! » (source : https://crc-resurrection.org/toute-notre-doctrine/contre-reforme-catholique/concile-vatican-ii/les-travaux-preparatoires-du-concile.html )

2.b. Les pères conciliaires congédient la Vierge Marie

Le 29 octobre 1963, les pères conciliaires votèrent contre le schéma sur la Bienheureuse Vierge Marie qui la présentait comme co-rédemptrice et réparatrice. Ils congédièrent ainsi la Vierge Marie !

M. l’abbé Victor Berto qui participa aux travaux de la 2e session en tant que conseiller théologique de Mgr Marcel Lefebvre exprima alors sa vive douleur : « Le funeste vote (du 29 octobre 1963) apostasiant l’Évangile des noces de Cana, loin d’inviter la sainte Vierge, lui avait signifié son congé. Elle encombrait ! La Vierge Marie encombrait le concile, qui l’invitait à sortir. Oh ! Elle ne se l’est pas fait dire deux fois ! La terre n’a pas tremblé, la foudre n’est pas tombée sur Saint-Pierre. La Vierge Marie est sortie discrètement, dans un profond silence ; seulement si discrètement, dans un silence si profond, qu’elle n’a pas dit : Vinum non habent [Ils n’ont plus de vin] ; et les destins de la deuxième session ont été scellés (On peut ajouter aujourd’hui que les destins de tout le concile ont sans doute été scellés ce jour-là.). » (source : https://www.christ-roi.net/index.php/Vatican_II_a_d%C3%A9consid%C3%A9r%C3%A9_Marie )

Le 26 septembre 1964, avant la fin du Concile, Paul VI supprima les prières léonines ajoutées à la fin de la messe à la demande du Pape Léon XIII après son extase du 13 octobre 1884. Léon XIII venait d’apprendre que Jésus-Christ accordait 100 ans à Satan pour tenter de détruire son Eglise. Cette extase confirmait le message de la Salette et avait été certifiée par le Ciel par le miracle du Soleil à Fatima le 13 octobre 1917, 33 ans après jour pour jour.

Le concile alla donc jusqu’à son terme, le 8 décembre 1965, jour de la fête de l’Immaculée Conception, un nouvel affront à la Vierge Marie que l’on avait évincée pendant tout le concile.

Ce jour-là, la Terre trembla : les changements doctrinaux, liturgiques et pastoraux entraînèrent une véritable hémorragie de l’Eglise. Seule la Tradition tient bon comme Notre-Dame l’avait annoncé à la Salette.

2.c. La Vierge Marie est exclue des rencontres d’Assise

Vingt ans après, le 27 octobre 1986, le pape Jean-Paul II progressa dans la voie du faux oecuménisme en invitant toutes les religions à venir prier à Assise pour la fausse paix, mais sans la Sainte Vierge Marie. En effet, « lors de la cérémonie interreligieuse d’Assise en octobre 1986, un groupe de pèlerins italiens se présenta à la porte de la ville : ils venaient du sud de l’Italie et portaient sur leurs épaules une statue de Notre-Dame de Fatima. Ils pensaient ainsi contribuer à la prière pour la paix en y faisant participer la Reine de la paix. Mais on les pria de laisser la statue à l’entrée de la ville (Cf. La Contre-Réforme catholique, n° 229, janvier 1987, pp. 33-34.). Faut-il voir dans ce geste une manifestation de l’hostilité des partisans de l’œcuménisme vis-à-vis du culte de la sainte Vierge ? Ou bien faut-il y voir plutôt une désapprobation de la cérémonie œcuménique d’Assise par la sainte Vierge qui refusa de pénétrer dans la ville ? Les deux explications sont sans doute vraies. » (source : https://www.christ-roi.net/index.php/Vatican_II_a_d%C3%A9consid%C3%A9r%C3%A9_Marie )

2.d. Le Pape François fête la Réforme le jour du miracle de Fatima

Trente ans plus tard, le 13 octobre 2016, jour anniversaire du miracle du soleil de Fatima, le Pape François recevait une nombreuse délégation de protestants et exposait une statue de Luther dans la salle Paul VI du Vatican. Ce fut un nouvel affront à la Sainte Vierge probablement intentionnel car le pape n’oublia pas de fêter les 500 ans de la Réforme en participant aux cérémonies d’ouverture et de clôture. Cet événement scandalisa les catholiques et provoqua la Correctio Filialis rendue publique le 23 septembre 2017 (Cf https://www.correctiofilialis.org/fr/ ).

Cette correction vint après les dubias des cardinaux et les protestations suscitées par les encycliques et les exhortations papales défendant une doctrine antichristique humaniste, communiste et écologiste (Laudato Si, Amoris Laetitia).

2.e. Les bêtes de la Mer et de la Terre d’Apocalypse 13

Depuis 2015, le Vatican et l’ONU sont parfaitement synchronisés : « Quatre mois après la publication de la lettre [LAUDATO SI’] du Pape [François], son appel trouvait un écho remarquable aux Nations Unies. Le 25 septembre 2015, le Pape était présent à New York pour prononcer le discours inaugural de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, celle-là même qui allait adopter, à l’unanimité des 193 États membres, la Résolution intitulée : Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030[2]. Le Programme onusien est mieux connu sous les termes « Agenda 2030 » ou « les 17 objectifs pour un développement durable (ODD) ». » (source : https://www.centreavec.be/publication/laudato-si-et-lagenda-2030-des-nations-unies/ )

2.f. L’incendie de Notre-Dame de Paris

Et nous arrivons au 15 avril 2019. Ce jour-là, la toiture de Notre-Dame de Paris a été détruite par un incendie criminel nécessitant une organisation puissante. La girouette conçue comme un paratonnerre spirituel est tombée. Elle contenait une épine de la Sainte Couronne et des reliques de Saint Denis et de Sainte Geneviève.

Le Ciel a laissé faire. Depuis, la Bête est déchaînée et est passée à une nouvelle étape : l’établissement d’un culte ouvertement idolâtre.

2.g. Le nombre de la Bête 666

Comme les manifestations du Ciel, les actes de la Bête sont reliés entre eux par des dates et des durées symboliques :

  • Le Pape Jean XIII ayant lancé le concile Vatican II a été canonisé par le Pape François le 27 avril 2014, 666 mois après son élection le 28 octobre 1958.
  • L’incendie de Notre-Dame de Paris du 15 avril 2019 s’est produit 666 mois après le vote contre le schéma du concile sur la Bienheureuse Vierge Marie le 29 octobre 1963 (665 mois et 18 jours exactement).

A ce stade, nous constatons que la Très Sainte Vierge Marie s’est manifestée avant le Concile pour prévenir la Révolution dans l’Eglise mais que les autorités ecclésiales ont ignoré ses avertissements et même rejeté la Sainte Vierge au nom de la fausse paix avec le monde et les autres (fausses) religions.

Mais la Sainte Vierge n’a pas seulement été rejetée, elle va aussi être remplacée par la Pachamama :

3. Culte à la Pachamama et volonté d’en finir avec la Tradition

Le 27 octobre 2019, le Pape François célébra un culte à la Pachamama lors de la messe de clôture du Synode sur l’Amazonie dans la basilique Saint Pierre de Rome, 33 ans jour pour jour après les premières rencontres d’Assise, la même durée qu’entre l’extase de Léon XIII et le miracle du soleil de Fatima.

En novembre 2019 a démarré la crise du COVID au cours de laquelle on a vu se développer une sorte de coup d’état au niveau mondial. Les mêmes mesures liberticides ont été appliquées dans la plupart des pays sous de faux prétextes sanitaires. On a surtout vu des confinements qui ont justifié l’interdiction du culte public au Vatican pour les fêtes de Pâques 2020 et 2021. Le Vatican étant un état souverain, il était libre d’appliquer les règles sanitaires qu’il voulait et aurait très bien pu organiser des messes publiques en excluant par exemple la participation de personnes présentant des symptômes de maladie. Il y a donc une volonté délibérée du Vatican de cautionner les mensonges des états et de mettre fin au vrai culte.

Cette volonté est désormais affichée clairement depuis le motu proprio Traditionis Custodes du 16 juillet 2021, jour anniversaire de la 18e (6+6+6) apparition de Notre-Dame de Lourdes. Ce jour-là, Macron qui venait d’annoncer le pass sanitaire depuis peu (le 12 juillet), était à Lourdes. Encore une synchronisation parfaite de ce que l’on peut appeler les bêtes de la Terre et de la Mer du chapitre 13 du livre de l’Apocalypse.

Pièce à l’effigie de la Pachamama frappée par la monnaie du Vatican le 16 octobre 2020

La Pachamama est très riche en symboles pour la Nouvelle Religion Mondiale. Elle vient prendre la place de la Vierge Marie mais elle est enceinte du monde antichristique et non du Christ. Elle donne aussi une image cosmique de la divinité car son enfant, le monde, prend la place de Dieu. On est en plein panthéisme. Et cette femme n’est pas réelle contrairement à Marie, elle est le fruit de l’imagination de l’homme comme la Marianne (Marie-Anne) de la Révolution, l’homme en est le créateur et il indique ainsi sa toute puissance sur le monde, prenant la place de Dieu.

Dédier une chapelle latérale à l’environnement, et donc explicitement ou non à la Pachamama, la Terre-Mère, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris n’est pas anodin. C’est introduire directement le panthéisme dans la cathédrale. Or, notre Dieu est un Dieu jaloux. Il ne peut l’accepter.

A peine cet article rédigé, la thèse du grand remplacement de la Vierge Marie par la Pachamama est confortée par cette dernière nouvelle : « le Pape François vient de bénir un parc à thème œcuménique et interreligieux qui promeut les grandes religions du monde comme des voies également valables pour la rencontre avec le divin. Le Parque del Encuentro possède une église catholique, une chapelle protestante, un temple bouddhiste, une synagogue et une mosquée, le tout construit dans une « étreinte fraternelle symbolique » autour d’un amphithéâtre Pachamama. Un « Obélisque de la Fraternité humaine » complète la structure, construite avec la bénédiction du Saint-Père dans la ville de Santiago del Estero, en Argentine. » (source : https://legrandreveil.wordpress.com/2021/12/07/le-plus-beau-cadeau-de-dieu-au-monde-3/#comment-180584 )

Le Vatican a affiché clairement sa volonté d’en finir une fois pour toutes avec la Tradition et de réformer l’Eglise. Le Synode sur l’Amazonie, la transformation de Notre-Dame de Paris, et maintenant le parc à thème oecuménique autour de la Pachamama nous donnent une idée de la nature de cette réforme. Dans ce contexte, nous suivrons de près le Synode 2023.

Conclusion

Cette évolution dramatique et sans précédent des relations entre la Vierge Marie et l’Eglise est révélatrice d’une imposture religieuse suprême, celle de l’Antechrist, annoncée dans les saintes écritures, dans les messages de la Sainte Vierge, et reprise dans le catéchisme officiel de l’Eglise catholique :

675 Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le » mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire celle d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair (cf. 2 Th 2, 4-12 ; 1 Th 5, 2-3 ; 2 Jn 7 ; 1 Jn 2, 18. 22).

676 Cette imposture antichristique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l’on prétend accomplir dans l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (cf. DS 3839), surtout sous la forme politique d’un messianisme sécularisé, » intrinsèquement perverse » (cf. Pie XI, enc. » Divini Redemptoris » condamnant le » faux mysticisme » de cette » contrefaçon de la rédemption des humbles » ; GS 20-21).

677 L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9). Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église (cf. Ap 13, 8) selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal (cf. Ap 20, 7-10) qui fera descendre du Ciel son Épouse (cf. Ap 21, 2-4). Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du Jugement dernier (cf. Ap 20, 12) après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe (cf. 2 P 3, 12-13).

(Source : https://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1R.HTM)

O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

Leonardo Castellani : L’Apocalypse de Saint Jean – Excursus G et Partie III Historique-Eschatologique

LEONARDO CASTELLANI

L’APOCALYPSE DE SAINT JEAN

Edition originale : 1963

Source en espagnol : https://circulosemiotico.files.wordpress.com/2014/03/el-apokalipsys-de-san-juan.pdf

Traduction en français des pages 111 à 128 concernant l’Antéchrist et les bêtes.

EXCURSUS G . L’Antéchrist personnel

Tous les Saints Pères ont vu dans l’Antéchrist ou la Bête de la Mer une personne humaine, comme Julien ou Antiochus – « le mystérieux empereur plébéien » – et non un démon ou un corps moral. C’est à la Renaissance qu’est apparue la collectivisation de la Bête, l’Antéchrist impersonnel, qui a trouvé de nos jours son plus grand défenseur en Lacunza ; bien qu’elle soit déjà indiquée chez le donatiste Tyconius, au IVe siècle, qui voit dans l’Antéchrist « l’ensemble des forces du Mal », incarné cependant à la fin des temps dans un Roi pervers.

Certains exégètes catholiques ont adopté cette idée de mouvement, d’idéologie ou de corps moral pour rejeter l’exégèse enragée de Luther selon laquelle l’Antéchrist était le pape. Une défense faible. Pour le reste, l’exégèse protestante de la messe l’a adoptée plus tard, en substituant simplement le pape à la papauté ; et en citant les deux endroits où saint Jean, dans ses épîtres, parle de l’Antéchrist comme d’un esprit.

Il est facile de voir que les deux choses, un mouvement et un homme, ne sont pas nécessairement mutuellement exclusives. Il suffit d’ailleurs de lire les textes de l’Apocalypse et de saint Paul dans la seconde épître aux Thessaloniciens, pour voir qu’une personne individuelle y est évidemment désignée. [47]

St. Paul dit :

(2 Th 2) Nous vous conjurons, mes frères, par l’avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et par notre réunion avec lui, 2 de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et que vous ne soyez pas épouvantés, soit par quelque prophétie, soit par quelque parole ou quelque lettre qu’on prétendrait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était proche. 3 Que personne ne vous séduise en aucune manière ; car il faut que l’apostasie arrive auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme de péché, le fils de la perdition, 4 l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu, ou qui est adoré, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se faisant lui-même passer pour Dieu. 5 Ne vous souvenez-vous pas que je vous ai dit ces choses, lorsque j’étais encore auprès de vous ? 6 Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps. 7 Car le mystère d’iniquité est actif déjà ; seulement il faut que celui qui le retient encore soit mis de côté (que celui qui tient maintenant, tienne jusqu’à ce qu’il disparaisse). 8 Et alors se manifestera cet impie, que le Seigneur Jésus tuera par le souffle de sa bouche, et qu’il détruira par l’éclat de son avènement.

Il y a quelque chose qui empêche la manifestation et le triomphe (la grande Apostasie) de l’Antéchrist ; son esprit, cependant, est déjà à l’œuvre ; comme le note également saint Jean : « dès maintenant il y a plusieurs Antéchrists » (1 Jean 2,18). Saint Paul met ce quelque chose au neutre et au masculin, participe présent : Ce qui retient, celui qui retient maintenant (« what withholds, he who now withholds », dit la King James Version). Saint Paul avait dit aux chrétiens de Thessalonique ce qu’était ce mystérieux Obstacle-Hinderer ; « pour eux oui, mais pas pour nous », s’exclame saint Augustin. Mais lui, comme les autres Pères de l’Antiquité, voyait l’obstacle dans l’Empire romain, qui, avec son organisation politique, son génie juridique, son armée disciplinée et son ordre extérieur de fer, empêchait l’explosion de l’Iniquité toujours latente ; et dans le participe présent masculin, l’Empereur.

À tel point qu’à mesure que l’Empire de Rome périssait et se désintégrait sous les invasions barbares, et que l’autorité des empereurs diminuait progressivement, avec la prise de pouvoir absolu par les roitelets commandant l’armée, dans de grands fragments de l’Empire, les chrétiens croyaient l’Antéchrist proche. Au moment de la seconde invasion et du sac de la ville par les Vandales, saint Jérôme de Bethléem écrivait à Ageruchia [48] que les temps les plus récents et l’Antéchrist étaient probablement proches.

L’Antéchrist n’a pas été révélé. Et puis l’exégèse patristique a rectifié son propos sans l’abandonner : l’Empire romain est l’Obstacle ; mais pas proprement son Empereur personnel, mais sa structure formelle, l’Ordre romain, qui est conservé et encore complété dans l’immense création politico-culturelle appelée chrétienté européenne. Newman admet que l’Empire a duré jusqu’à son époque, dans les « dix royaumes » qui en sont issus ; et même un « empereur des Romains » a toujours existé jusqu’à la Révolution française, nominal du moins, et pas seulement nominal chez les plus grands d’entre eux, Charlemagne et Charles Quint. Napoléon Bonaparte a pris son titre et son pouvoir au dernier Saint Roi romain germanique, François II d’Autriche, en créant en 1806 la Confédération du Rhin, prélude à l’hégémonie imminente de la Prusse. Saint Thomas dans son Comm. ad Thess. II, après s’être demandé : « L’Empire romain est tombé et l’Antéchrist ne s’est pas révélé… » répond calmement : « L’Empire n’a pas disparu », et se réfère au Sermon de Pâques de Saint Grégoire le Grand.

L’ordre plus ou moins imparfait mais toujours valable qu’on appelle aujourd’hui la civilisation occidentale a jusqu’à aujourd’hui endigué le flot de l’iniquité. Aujourd’hui, nous voyons deux forces universelles très puissantes, le capitalisme et le communisme, dans la tâche de la détruire ; bien que le capitalisme dise que son intention est de la défendre ; car il a la folle prétention de conserver ses fruits en détruisant sa racine ; ou pour parler comme l’Évangile : il veut d’abord l’Addition et ensuite le Royaume de Dieu ; ou sans le Royaume de Dieu.

Il s’agit de l’interprétation la plus solide et la plus soutenue du Katechon de St Paul. Il y a d’autres nouveautés, dont certaines sont inédites. Le philosophe argentin Alberto Caturelli avance dans ses livres Donoso Cortés et El Hombre y la Historia que le Katechon pourrait être une œuvre de charité. Bien qu’en effet, s’il y a une charité fervente, l’iniquité ne pourrait pas se répandre – de même que si la foi existait, une grande apostasie ne pourrait pas coexister – cette idée ne passe pas à notre avis avec le texte de saint Paul ; entre autres parce que nous ne voyons pas la raison du secret de saint Paul pour écrire ce qu’il avait déjà dit en paroles aux Thessaloniciens, si cette parole était la charité ! qui est nommée avec toutes ses lettres un peu plus haut. Quoi qu’il en soit, le livre de Caturelli contient des doctrines très solides et bien établies, même si celle-ci n’est pas acceptée.

Nous ne pouvons que mentionner d’autres interprétations : c’est l’archange Michel, c’est la race juive, c’est la prédication inachevée de l’Évangile. Ils ne passent pas bien le texte de l’Apôtre.

De même que le Katechon était à la fois un corps moral et un homme à sa tête, ainsi sera l’Antéchrist. Les raisons que Lacunza donne pour l’Antéchrist impersonnel vont seulement jusqu’à prouver qu’il peut y avoir cela aussi ; ou plutôt, qu’il doit y avoir cela ; car c’est une loi de l’histoire que les chefs ou les seigneurs de la guerre sont engendrés par un mouvement, qu’ils organisent et informent à leur tour, dans une causalité réciproque ; comme Hitler et le prussianisme allemand, Mussolini et le nationalisme italien, Napoléon et la Révolution française, et ainsi de suite.

Quand Lacunza ou Eyzaguirre disent « l’Antéchrist, c’est la franc-maçonnerie » par exemple, il leur suffirait d’ajouter : « et son chef » – non que je le croie – pour se réconcilier avec les textes bibliques ; qui sinon restent étrangement déformés.

~ 114 ~

Lacunza considère à juste titre le mouvement du XVIIIe siècle appelé Encyclopédisme, philosophisme ou Lumières comme le mouvement le plus antichrétien de l’histoire, qui a osé appeler le Christ « l’infâme ». Ce mouvement universel est arrivé jusqu’à nos jours sous une forme aggravée. Pas même le culte de Satan n’a la malice subtile et la déformation totale de la vérité que possède cette hérésie adultérante de tout le christianisme. D’autres éléments de l’armée anti-chrétienne – tels que la franc-maçonnerie, la magie et le satanisme – ne sont pas démentis pour autant.

Il est probable que l’intention de Lacunza n’est pas d’exclure que cette machinerie antichrétienne ait une tête – ce qui est évident – mais seulement d’exclure l’image nouvelle et extravagante de l’Antéchrist que les siècles moyens se sont faite. [49] Lacunza n’obtient pas avec sa longue argumentation du « Phénomène III, paragraphe XV » la preuve que le texte de Saint Paul ne se réfère pas à un homme singulier ; mais il obtient qu’il ne soit pas ce singulier fantasmé par le romantisme dévot de certains « théologiens » médiévaux.

Tyconius n’avait pas tort au 6ème siècle de voir dans l’Antéchrist « toutes les forces du Mal dirigées et comme incarnées dans un Roi pervers ». C’est la Cité de l’Homme de Saint Augustin, par opposition à la Cité de Dieu, qui trouve finalement son chef et s’organise en lui.

L’organisation et l’unification des régions du monde en un seul Royaume, qui ressemblera ainsi à l’Empire romain, est aujourd’hui un objectif politique légal et même très valable. Cette entreprise appartient au Christ ; elle est au fond l’aspiration séculaire de l’humanité ; mais elle sera mal anticipée et avortée par le Contre-Christ, aidé par la puissance de Satan. Dans le bulletin du Service canadien de renseignements de janvier 1963, nous pouvons voir le pouvoir qu’ont actuellement les partisans de l’unification du monde sous un seul empire, en particulier aux États-Unis et en Angleterre. Ils prônent l’amalgame du capitalisme et du communisme, qui sera l’acte même de l’Antéchrist.

PARTIE III – HISTORIQUE-ESCHATOLOGIQUE

VISIONS 11-20

« C’est le texte, le texte, le Texte lui-même qui dit tout cela. » (Nabi N’Zar Shrur)

Une oeuvre dépourvue de caprice irrésistible, est virtuellement sans intéret… (St. Fumet)

                                           ~ 115 ~

Congregamini ut annuntiem quae ventura sunt vobis diebus novissimis. (Genèse 49,1)

Onzième vision : Les deux bêtes

Les visions qui suivent sont déjà manifestement situées dans les derniers temps ; c’est pourquoi nous les appelons « eschatologiques-historiques ».

(Ap 13) Je vis ensuite monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des (dix) noms de blasphème.

C’est la dernière bête de Daniel, au chapitre VII. C’est l’Antéchrist selon les interprètes, anciens et modernes. Saint Jean ajoute sept têtes ; Daniel n’a noté que dix cornes. Ainsi, quatre cornes doivent être sur une seule tête peut-être ; car Daniel dit que l’Antichrist frappera trois rois proches, et que les autres se soumettront à lui.

Le sens exact de theríon est Fiera (fawve, bête sauvage, fera, wildes Tier) que nos versions rendent par Bête, impliquant féroce.

Le nom d’Antéchrist a été donné par saint Jean ; saint Paul l’appelle A’nomos, l’Homme sans loi ; le Christ ne l’a pas nommé, mais par le nom de l’Autre, si tant est qu’il le désigne – comme il semble – dans le verset : « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez » (Jean 5,43). [50]

Je crois opportun de réunir, avant l’exégèse, le résumé de ce que l’Église a toujours enseigné de l’Antéchrist ; en copiant le chapitre II du quatrième cahier de notre livre « Los papeles de Benjamin Benavides ». Il se lit comme suit :

Je vais maintenant copier en résumé un document dans lequel Benavides a enregistré ce que l’Église enseigne en général sur le personnage mystérieux et redoutable qui, depuis 2000 ans, est connu sous le surnom d’Antéchrist. Il peut servir de portrait de l’Antéchrist, ce à quoi le vieil homme a répondu, lorsque nous lui avons demandé de le faire, que c’était déjà fait, ou que ce n’était pas à lui de le faire.

Pour le vieil homme, l’Antéchrist était une chose réelle, et je dirais même – subjectivement et dans son esprit – une chose actuelle. Il croyait dur comme fer que cela allait arriver, aussi certainement que la comète de Halley ou la désintégration de l’atome. Il l’a appelé « la clé métaphysique de l’histoire humaine ». Quand on lui demandait de faire son portrait – et Madame Priscilla, un tempérament de romancière, en était littéralement avide – il s’excusait toujours en disant qu’il faudrait avoir sur les lèvres la braise d’Isaïe, les flammes de Dante, la flétrissure de Milton, les cendres de Baudelaire et par-dessus le marché la puissance verbale de Hugo et la force symbolique de Claudel pour tenter cette entreprise, ce qui a déjà été fait par ailleurs par des écrivains ecclésiastiques anciens et modernes. Une fois, il m’a recommandé un livre de Tomás Maluenda, que je n’ai jamais pu trouver nulle part. Une autre fois, il m’a dit que si je voulais « entrevoir de loin » – comme il disait – l’âme de l’Antéchrist, je devais lire Nietzsche et le comte de Lautréamont. Quelle blague ! Ce que nous voulions, c’est que lui, qui avait tout lu, nous donne le résultat, et qu’il nous fasse une synthèse tout de suite. Mais c’est le problème quand on lit trop, on ne peut pas synthétiser. D’ailleurs, il semblait que le vieux Benavides n’avait pas lu l’Antichrist, mais qu’il l’avait vu, et que sa vue l’avait laissé sans voix. Mais le résumé que j’ai tiré de ses notes est le suivant :

[…]

Tous les anciens auteurs ecclésiastiques ont dit, ou plutôt ont transmis, qu’à la consommation du monde, lorsque l’ordre romain sera détruit, il y aura dix rois – ou plusieurs rois, comme l’interprète saint Augustin, un nombre défini mis pour l’indéfini – que l’Écriture appelle les « Dix Cornes de la Bête » ; qui viendront certainement de l’Empire romain, mais ne seront pas des empereurs romains, qui détruiront l’ordre romain ; et d’entre eux, la onzième corne, surgira l’Antéchrist. Ils l’ont lu très clairement dans l’Apocalypse et dans Daniel.

Une « petite corne », c’est-à-dire un roi obscur et plébéien, qui grandira peut-être soudainement, au milieu d’eux et en même temps en dehors d’eux, parce qu’il est le onzième, l’appendice, en dehors du nombre parfait et de l’ordre admis : un parvenu, un intrus parmi les nations, qui conquerra trois rois, les plus grands, ou les plus proches, et « les autres lui seront soumis ». Ils sont donc tous dans l’erreur ceux qui pensent que les « dix rois » de Daniel et de l’Apocalypse sont les dix empereurs qui ont persécuté l’Église, tels que Néron, Domitien, Trajan, Antoine, Sévère, Aurélien, Dèce, Maximien, Valérien et Dioclétien ; car ils n’ont pas vécu à la fin du monde, et trois d’entre eux ne sont pas tombés sous le joug de l’Antéchrist, et la succession de leurs règnes ne peut être prise pour la simultanéité que prêchent clairement les livres saints.

~ 117 ~

L’Antéchrist ne sera pas un démon mais un homme démoniaque ; il aura « des yeux comme des yeux d’homme », élevés avec la plénitude de la connaissance humaine, et il fera preuve d’humanité et d’humanisme ; il écrasera les saints et renversera la Loi, tant du Christ que de Moïse ; il triomphera pendant trois ans et demi jusqu’à ce qu’il soit tué sine manu, pas par la main de l’homme ; il fera régner « l’abomination de la désolation », c’est-à-dire le sacrilège suprême ; il sera orgueilleux, menteur et cruel, bien qu’il prétende être vertueux ; il prétendra peut-être reconstruire le temple de Jérusalem pour gagner les Juifs, mais il le construira pour lui-même et pour son idole Maozim ; il idolâtrera la force brute et la puissance guerrière, ce que signifie Maozim : Mais il sera athée et prétendra lui-même recevoir les honneurs divins, sous quelle forme nous l’ignorons : comme Fils de l’Homme, comme vrai Messie, comme incarnation parfaite et fleur de l’humain superbement divinisé, comme Führer, Duce, Chef et Sauveur des hommes, comme Ressuscité des morts.

Prétendra-t-il peut-être ressusciter d’entre les morts, usurpera-t-il frauduleusement la personnalité d’un illustre défunt, ou restaurera-t-il un ancien empire déjà mort ? Il réduira l’Église à son extrême tribulation, tout en favorisant une fausse Église. Elle tuera les Prophètes et aura de son côté une bande de prophètes, prophétiseurs et chantres du progressisme et de l’euphorie de la santé de l’homme pour l’homme, hiérophantes qui proclameront la plénitude des temps et un bonheur néfaste. Par-dessus tout, il persécutera la prédication et l’interprétation de l’Apocalypse ; et il haïra avec fureur même la mention de la Parousie. En son temps, il y aura de véritables monstres qui occuperont des sièges et des chaises et passeront pour des hommes pieux, religieux et même saints ; car l’homme du crime tolérera un christianisme frelaté.

Il abolira complètement la Sainte Messe et le culte public pendant 42 mois, 1 260 jours. Il imposera par la force, par le contrôle d’un état policier et par les peines les plus sévères, un culte mauvais, qui impliquera dans ses actes l’apostasie et le sacrilège ; et dans aucune région du monde les hommes ne pourront échapper à la contrainte de ce culte. Il aura partout des armées puissantes, disciplinées et cruelles. Il imposera universellement le règne de l’iniquité et du mensonge, d’un gouvernement purement extérieur et tyrannique, d’une liberté débridée de plaisir et d’amusement, de l’exploitation de l’homme, et de ses propres manières impitoyables et hypocrites. Il y aura dans son règne une fausse joie retentissante et extérieure, couvrant le désespoir le plus profond.

En son temps, les perturbations cosmiques les plus étranges se produiront, comme si les éléments n’étaient pas en harmonie ; qu’il prétendra maîtriser en son pouvoir. L’humanité sera dans l’attente la plus intense, et la plus grande confusion régnera parmi les hommes. Les liens de la famille, de l’amitié, de la loyauté et de la camaraderie étant rompus, les hommes ne pourront faire confiance à personne ; et il s’abattra sur le monde, comme un froid tremblement, un chacun pour soi universel et sans pitié. Les choses les plus sacrées seront foulées aux pieds, et aucune parole n’aura de foi, aucun pacte n’aura de force, sinon par la force. La charité héroïque de certains fidèles, transformée en amitié jusqu’à la mort, soutiendra les îlots de la Foi dans le monde ; mais elle sera elle-même continuellement menacée par la trahison et l’espionnage. Être vertueux sera une punition en soi, et une sorte de suicide.

L’Antéchrist sera anéanti par l’archange Michel. Après sa mort, les hommes auront au moins 45 jours pour faire pénitence ; peut-être beaucoup plus, des années entières. Il sera probablement d’origine juive, élevé au pouvoir suprême par la démagogie, l’intrigue, le machiavélisme et les crimes les plus froids et les plus calculés ; et les Juifs aussi seront probablement sa garde rapprochée et l’instrument de son pouvoir, du moins au début. A leur chute, les fidèles auront la liberté ; mais assommés, vaincus et dispersés, la prédication, et donc la Foi, ne seront réorganisées qu’après un certain temps.

La doctrine lugubre du bolchevisme ne sera pas la dernière hérésie, mais son étape préparatoire et destructrice. La dernière hérésie sera optimiste et euphorique, messianique.

Le bolchevisme y sera incorporé, intégré. Il niera que Jésus est le Dieu sauveur (Joa. II) ; 2. il s’érigera en sauveur absolu de l’humanité (Joa. V) ; 3. il se déifiera (II Thess. II) ; 4. il supprimera, combattra ou falsifiera toutes les autres religions (Dan. VI). Il viendra des Juifs et sera d’eux, en partie du moins, reçu comme Messie ; et qu’il sera Juif de naissance, circoncis, et qu’il observera le sabbat, au moins pour un temps ; et que sa capitale sera Jérusalem. Bellarmin le donne comme certain, et Lactance, Jérôme, Théodoret, Irénée comme probable. Il n’attaquera pas le christianisme au nom du christianisme, comme Luther et ses sbires, mais il s’emparera – et réduira à lui – tous les faux christianismes qu’il trouvera alors.

Il ne sera pas un roi héréditaire, il sortira de terre et obtiendra la pourpre par la fraude et le meurtre ; il régnera soutenu en Asie et soumettra l’Occident. Gog est un roi et Magog est son pays ; et les Hébreux ont toujours compris, comme le rapporte la tradition, par le nom de Magog les Scythes, « blancs comme la cruauté », c’est-à-dire les peuples du Caucase et d’au-delà de l’Oural ; mais l’armée de Magog sera composée de la terre entière, car le prophète Ézéchiel y énumère nominalement les Perses, les Éthiopiens, les Hispaniques (Tubal) et les Nordiques (Togormá). Cette armée sera détruite par le feu comme il est écrit : « Je ferai pleuvoir sur lui et sur son armée le feu et le soufre ». Ces petites blagues qu’ils font maintenant avec la « désintégration de l’atome », pourraient bien être une surprise et une « chaîne » – ou un déclencheur – comme les hommes de science et les hommes de technologie ne l’avaient pas imaginé.

Il fera de tels prodiges, en mentant et en trompant, qu’il étonnera les hommes. L’Écriture donne trois exemples concrets : faire tomber le feu du ciel, faire parler l’image de la Bête, et une mort et une résurrection truquées ; mais elle ne dit rien, et ne pourrait rien dire, sur la manière de les réaliser. Ces présages sont aujourd’hui presque à la portée de la magie de la « Science » moderne, qui est chaque jour moins science et plus magie, et même magie noire ; car la technologie ou technogénie moderne s’éloigne chaque jour davantage de l’orbite de la connaissance de Dieu et de l’homme pour se diriger vers la maîtrise utilitaire et imprudente des forces cosmiques, et même vers la destruction et le viol de l’Univers. Les gouvernements « sages », orgueilleux et arrogants, se sont soustraits depuis longtemps au respect du sein de la nature, qui faisait que les Grecs – témoin Aristote – interdisaient la dissection des cadavres ; et ils envahissent le domaine des anges, conduits peut-être par l’un d’entre eux, car ce que nous appelons éther, comme le disait la théologie antique, et saint Thomas le reprend, est le lieu des anges ; la portion de matière créée dans laquelle l’ange habite, au sens où un ange peut habiter dans la matière ; c’est-à-dire l’élément à partir duquel le pur esprit peut exercer son action sur le sensible créé ; la moelle du cosmos, le fluide nerveux du monde, le pont de la matière à l’esprit, consubstantié à celui-ci, non par nature mais par ordination créatrice.

Et rien de plus. Nous ne savons pas si Rome sera détruite ou non, selon la lettre d’une description apocalyptique, bien que de nombreux Saints Pères le croient.

« Romanum, inquit, nomen , quo nunc regitur orbis (borret animus dicere sed dicam quia futurum est), tolletur de terra, et Imperium in Asiam revertetur, ac rursum Oriens dominabitur ; atque Occidens serviet » [Je dis que le nom romain, par lequel aujourd’hui l’orbe est gouverné (cela m’horrifie de le dire mais je le dirai, car cela doit arriver) sera enlevé de la terre ; et l’Empire reviendra en Asie et dominera à nouveau l’Orient ; et l’Occident servira], s’exclame Lactance ; ce que suit saint Augustin, interprétant saint Paul, au chapitre 1 du livre XX du De Civitate. Saint Victorinus Martyr affirme clairement que « l’Église sera enlevée », mais cela ne signifie pas qu’elle sera entièrement et absolument éteinte, comme l’a opiné Domingo Soto, mais plutôt sa disparition de la surface de la terre, et son retour dans des catacombes plus sombres et plus torrides.

Tout le reste n’est que conjectures brodées avec plus ou moins d’intelligence par les exégètes ; ce qui précède est dans l’Écriture et la tradition littéralement.

[…]

Voilà pour le journal du vieux, c’est-à-dire la partie saine du journal.

[…]

Igitur relata refero. Tout ici se trouve dans l’Écriture Sainte et dans la Tradition, qui à son tour se réfère à l’Écriture. Les conjectures et les fantasmes, plausibles ou non, ont été abandonnés. L’enseignement de l’Église dans ses docteurs s’est toujours préoccupé de l’Antéchrist ; et on ne peut le dire en vain : bien qu’à travers les gribouillages des mauvaises herbes, la prophétie s’est précisée.

Si l’on parle de l’Antéchrist à un homme d’aujourd’hui, il n’est pas intéressé, ou alors il sourit. Mais dites-lui : guerre totale, État totalitaire, capitulation sans condition, dictature du prolétariat, listes noires, bombes nucléaires, judaïsme, nazisme, communisme, empire mondial, et il ne peut s’empêcher de tendre l’oreille. Eh bien, « mutato nomine, de te – Fabula narratur … ». La seule chose qui a changé, ce sont les mots.

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Il existe de nombreux livres sur l’Antéchrist – trop nombreux. Malheureusement, je n’en connais pas d’excellents en espagnol. Saint Hippolyte, Saint Victorinus, Pannonius, Bellarmin, Leonard Lessius, Newman, Pieper, Erik Peterson, Hans Preuss, Solovief, Ethelbert Stauffer, Dessauer, Schher, Swete, Benson … n’ont pas été traduits.  Il est donc bon pour moi d’écrire dans ma propre langue et à ma façon ce que j’ai appris d’eux.

(Ap 13) 2 Et la bête que je vis était semblable à un léopard, et ses pieds étaient comme les pieds d’un ours, et sa gueule, comme la gueule d’un lion ;

La Bête de St Jean est un composé des quatre bêtes sauvages de Daniel ; « la récapitulation de l’Hérésie » comme l’appelle St Irénée. Saint Jean les énumère dans l’ordre inverse, peut-être parce que la religion hérétique de l’Antéchrist part de la dernière pour arriver à la première, le paganisme.

(Ap 13) et le dragon lui donna sa force et une (sa) grande puissance. 3 Et je vis une de ses têtes comme blessée à mort ; mais cette blessure mortelle fut guérie, et la terre entière fut dans l’admiration, à la suite de la bête. 4 Et ils adorèrent le dragon, qui avait donné la puissance à la bête ; et ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête ? et qui pourra combattre contre elle ?

Le cri « Qui est comme la Bête ? » est la parodie et le pendant du cri de saint Michel au ciel, « Qui est comme Dieu ? ». La lutte perpétuelle entre le Mal et le Bien est le thème central de l’histoire de l’homme : et tous les événements, comme les guerres médiques et puniques, la monarchie chrétienne et la révolution, la civilisation et la barbarie, les religions, les grandes créations artistiques, les conquêtes et les découvertes, n’ont de sens qu’en référence à cette lutte perpétuelle. Maintenant, cette bataille éternelle est arrivée à sa résolution. La question peut maintenant être tranchée ; en fait, elle doit l’être. Le choix pour le Christ ou contre le Christ – pour le Contre-Christ – devient universel et inéluctable. «  Et cet Evangile du royaume sera prêché dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin. » (Mt 24,14)

La Tête Blessée est l’un des royaumes de l’Antéchrist, et en même temps l’Antéchrist lui-même, car plus tard Jean, en XIII, 14, l’appelle « la bête, qui a la blessure de l’épée (une blessure du glaive) et qui a repris (conservé la) vie. » Cette note, qui doit être le thème principal de la prédication propagandiste du Faux-prophète ou de la Seconde Bête, nous ne savons pas ce qu’elle sera. Certains Pères, se basant sur un obscur verset de Daniel, ont dit qu’il subirait une grande défaite guerrière et qu’il serait ensuite reconstruit avec une plus grande force ; un autre : que, voulant parodier la Résurrection du Christ, il ferait semblant d’être mort d’abord et de ressusciter ensuite, comme Simon Magus. Il est plus plausible que cette blessure mortelle et sa guérison ultérieure fassent référence à la restauration d’un ancien empire mort, que le prophète prédit plus tard à l’Antéchrist : nominalement l’Empire romain, comme le pensent la plupart des Pères.

(Ap 13) 5 Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles orgueilleuses et des blasphèmes ; et le pouvoir lui fut donné d’agir pendant quarante-deux mois. 6 Et elle ouvrit la bouche pour blasphémer contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. 7 Il lui fut aussi donné le pouvoir de faire la guerre aux saints, et de les vaincre ; et la puissance lui fut donnée sur toute tribu, sur tout peuple, sur toute langue et toute nation. 8 Et tous les habitants de la terre l’adorèrent, ceux dont les noms n’ont pas été inscrits, depuis la création du monde, dans le livre de vie de l’Agneau qui a été immolé (dès l’origine du monde).

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Saint Jean rapporte presque littéralement les œuvres de l’Antéchrist selon Daniel, en le résumant : son esprit sacrilège, la courte durée de sa domination, son pouvoir de vaincre les fidèles, son hégémonie universelle, en terminant par une allusion audacieuse au « martyre » de Jésus-Christ – que les chrétiens doivent alors imiter – qui a été prédéterminé par Dieu dans le rachat des péchés depuis le Premier Péché : « Qui a été immolé – Dès le commencement du monde ». Il oppose ainsi la fausse résurrection de l’Antéchrist à la vraie résurrection du Christ.

« Si un effroi religieux ne m’empêchait pas de poser les yeux sur ces temps redoutables, il ne me serait pas difficile de soutenir sur de puissants motifs d’analogie l’opinion selon laquelle le grand empire antichrétien sera un royaume démagogique colossal, dirigé par un plébéien de grandeur satanique, qui sera l’homme du péché », a déclaré Donoso Cortés.

(Ap 13) 9 Si quelqu’un a des oreilles, qu’il entende. 10 Celui qui aura conduit en captivité, s’en ira en captivité ; celui qui aura tué avec l’épée (le glaive), il faut qu’il soit tué par l’épée (le glaive). C’est ici qu’est la patience et la foi des saints.

La plupart des interprètes ont compris cet épiphonème de Jean dans le sens de la parole du Christ : « Celui qui se sert de l’épée périra par l’épée », les conquérants seront à leur tour conquis et dans cette foi s’affirme la patience des Martyrs. Mais certains linguistes donnent aujourd’hui la traduction improbable :  » ceux qui sont conduits en captivité, qu’ils n’y aillent plus ; et aussi ceux qui sont condamnés à mort par le Christ « , car ils considèrent que ce sens est plus conforme à  » Patience « . Mais cela ne serait pas un « mystère » ou une nouveauté ; et alors le « si quelqu’un a des oreilles, qu’il entende », qui indique toujours le mystère, comme nous l’avons vu, est superflu.

(Ap 13) 11 Je vis aussi une autre bête qui montait de la terre, et qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau (de l’Agneau) ; et elle parlait comme le dragon. 12 Et elle exerçait toute la puissance de la première bête en sa présence ; et elle fit que la terre et ses habitants adorèrent la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie.

L’autre séducteur et tyran du monde, que Jean appellera plus tard le « Faux prophète », a un caractère religieux : « semblable à l’Agneau » et surgit de la Terre ferme, de la Religion ; pas comme l’autre, de la Mer, du monde mondain. Et cette Bête est celle qui a fait que le monde entier adore l’Autre.

Et elle a aussi des pouvoirs thaumaturgiques : elle accomplit les prodiges auxquels saint Paul fait référence lorsqu’il dit de l’Antéchrist :

(2 Th 2) 9 L’avènement de cet impie aura lieu selon la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges trompeurs, 10 et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. C’est pourquoi Dieu leur enverra une puissance d’égarement (opération d’erreur, note), pour qu’ils croient au mensonge, 11 afin que tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité, mais qui auront consenti à l’iniquité, soient condamnés.

« Prodiges trompeurs » ; donc : pas de vrais miracles, ni même de fictions ou de conjurations. Les deux exemples donnés par Saint-Jean peuvent être réalisés aujourd’hui par la « Science » moderne, c’est-à-dire la Technique. La Seconde Bête féroce peut-elle être la Technique d’aujourd’hui, comme Claudel s’y risque ?

Pas vraiment ; car cette Bête est un homme individuel, si le Premier est un individu, comme il l’est indubitablement ; l’Ange de la Vision 18 les saisit tous deux ensemble et les plonge dans le Baratrum.

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Selon Pieper, cette Bête représente la Propagande sacerdotale de l’Antichrist, rappelant le dévouement des prêtres païens de Jupiter à la propagande du Divus Caesar, le culte divin de l’Empereur.

Le chef de la Propagande est donc un homme religieux et en même temps un ingénieur électronique, dirait-on aujourd’hui. Solovief, dans sa remarquable légende, l’a incarné dans la figure d’un évêque asiatique, Apollonius, une sorte de génie religieux, habile dans la science moderne et en même temps dans la magie et le fakirisme de l’Orient, qui se met d’abord sournoisement puis ouvertement au service de l’empereur plébéien, comme Apollonius de Thyane d’autrefois. Cet apostat, l’avant-dernier Pape, sous la pression de l’Empereur, le fait cardinal ; tandis que le dernier, Petrus II (Cardinal Simon Banonini), l’exécre, mais ne peut rien contre lui. Image remarquable ; soutenue même par le fait que certains interprètes ont vu dans « les deux cornes en forme d’agneau » une mitre d’évêque. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il faut s’opposer aux mitres actuelles, surtout celles qui sont portées saintement.

« Et elle exerçait toute la puissance de la première bête en sa présence » (Ap 13,12) – c’est-à-dire qu’il l’a agi, représenté, rendu efficace et convaincant, ce qui est le pouvoir de la propagande, dont on sait quel pouvoir elle a encore aujourd’hui, et qui augmentera au fur et à mesure de la crétinisation des masses et de la perfection des instruments techniques de diffusion.

Cette histoire d’une religion fausse, contrefaite, falsifiée, fallacieuse – de fallo – faltere, tomber – nous la verrons se répéter dans la Vision 16, la Grande Prostituée ; et une telle religion fornicatrice est nécessaire à l’essor du culte sacrilège de l’Antéchrist, « qui s’assiéra dans le temple de Dieu, se faisant lui-même passer pour Dieu » (2 Th 2,4), comme le prédit saint Paul. Ce que Daniel appelle « l’abomination de la désolation », et que Jésus-Christ répète.

(Ap 13) 13 Elle fit de grands prodiges, jusqu’à faire descendre le feu du ciel sur la terre, en présence des hommes. 14 Et elle séduisit les habitants de la terre, à cause des prodiges qu’il lui a été donné de faire en présence de la bête, en disant aux habitants de la terre de faire une image de la bête, qui a la blessure de l’épée (une blessure du glaive) et qui a repris (conservé la) vie. 15 Et il lui fut (même) donné de mettre le souffle vital dans l’image de la bête, afin que l’image de la bête pût parler, et faire que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête fussent mis à mort.

Ces deux « prodiges » peuvent être réalisés aujourd’hui avec la bombe atomique et la télévision par satellite. Il y a plus d’un siècle, dans ses sermons de l’Avent, John Henry Newman, alors presbytre, expliquait à ses auditeurs d’Oxford que ces « prodiges » dont saint Paul mettait en garde pouvaient être « de grandes inventions dans le domaine des sciences naturelles » ; or Newman ne connaissait que le télégraphe et l’aéronautique (ballons captifs) et n’avait aucune idée du mauvais usage qui en serait fait pendant la Grande Guerre. Donoso Cortés et Baudelaire ont également averti, presque au même moment, qu’avec le contrôle du télégraphe et des journaux, n’importe quel imbécile pouvait dominer un grand pays. Ils ne connaissaient pas encore ni la téléphonie sans fil, ni la télévision, ni les petites bombes A et H.

Les sortilèges et la sorcellerie que les Pères de l’Antiquité imaginaient pour les exploits du faux-prophète, comme ceux de Simon Magus et d’Apollonius de Thyane, nous feraient plutôt rire aujourd’hui : faire germer un serpent en jetant un bâton sur le sol ; cela et plus encore peut être fait par le prestidigitateur Houdini sur la scène. Au lieu de cela, nous suivons, bouche bée et aliénés, la religion de la « science » actuelle qui, lorsqu’elle est bonne, peut tout au plus nous apporter un « confort » ; et lorsqu’elle ne l’est pas, elle peut détruire le monde, après l’avoir trompé. [51]

(Ap 13) 16 Elle fera encore que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front, 17 et que personne ne puisse acheter ni vendre, s’il n’a la marque ou le nom de la bête, ou le chiffre de son nom.

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Les « listes noires » commerciales nous étaient déjà connues pendant la Seconde Guerre mondiale : on a refusé de m’emmener en avion à Cordoba, où j’avais un frère malade, parce que j’étais sur la liste noire des « germanophiles », ce que je ne suis pas sûr d’être encore aujourd’hui ; et j’étais amer qu’un Argentin, en Argentine, par une entreprise argentine, soit puni pour un crime qu’il n’avait pas commis, au nom des étrangers. La punition était très relative, car cet avion s’est écrasé.

Mais ce sera pire à l’époque de l’Antéchrist, car elle sera universelle et « totalitaire ». En un autre temps, les personnes politiquement persécutées avaient la possibilité d’émigrer ; mais alors, elles ne pourront pas le faire, et il n’y aura pas non plus d’ambassades avec le droit d’asile. Écrivant sur l’Empire romain et sa chute dans Decline and Fall of the Roman Empire, le libéral Edward Gibbon – qui n’éprouve aucune sympathie pour les martyrs chrétiens – note que le pouvoir absolu dans une main signifie le déracinement de toute liberté « parce qu’il ne reste aucune chance de s’échapper ; lorsque le pouvoir tombe entre les mains d’un seul, le monde entier devient une prison pour ses ennemis » ; ce que nous ne manquons pas de ressentir aujourd’hui, lorsque la main de la Russie se tend à Trotzky au Mexique ; et celle d’Israël à Eichmann en Argentine ; et dans un Journal de la Grande Guerre G . Nebel en tire la juste conclusion que « dans une organisation mondiale des nations déjà imminente, il faut objecter qu’il n’y aurait plus d’endroit où l’homme pourrait émigrer » (« Bei den mordlichen Hesperiden » ). Dans le Weltstaat de l’idéal de Kant, dit le philosophe, il n’y aurait plus de guerres étrangères ; la contrepartie est qu’il y aurait des opérations de police, qui seraient pires que la peste.

La « marque de la Bête » sera probablement constituée de bracelets ou de protège-poignets accompagnés d’un signe sur les visières ou d’un bandeau portant un signe ceci ou cela – le nombre 666 ? – peut-être avec une signification sacrilège ou obscène, que les chrétiens ne pourront pas accepter : c’est ainsi que les séides d’Hitler portaient la croix gammée au temps de la Grande Guerre, sauf que maintenant elle sera universelle, « petits et grands, libres et esclaves ». La même chose s’est produite à l’époque de César Dioclétien, le plus grand persécuteur de chrétiens de tous les temps : personne ne pouvait commercer, vendre, acheter ou voyager s’il n’avait pas la tessère, témoignage de son adoration de César.

À l’époque d’Elizabeth I d’Angleterre, les catholiques étaient dépouillés de leurs biens – la petite noblesse rurale – par la force d’amendes répétées sur ceux qui n’assistaient pas aux « offices » protestants ; et ceux qui disaient la messe ou l’entendaient, ou simplement cachaient un prêtre, étaient pendus comme « traîtres à la patrie » ; parfois après d’énormes tortures.

(Ap 13) 18 C’est ici qu’est la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête ; car c’est un nombre d’homme, et son nombre est JXS (six cent soixante-six).

Il s’agit d’une guématrie, commune aux peuples méditerranéens, notamment aux Hébreux. Comme en hébreu et en grec – et en latin aussi – les chiffres sont exprimés par des lettres, ils ont donné des noms aux chiffres ; celui-ci est 666, quel nom exprime ce nombre ? Cela a donné aux exégètes, et surtout à beaucoup de ceux qui ne sont pas exégètes, quelque chose à faire : d’innombrables noms ont été composés avec ce nombre, de sorte que les plus sûrs dans ce cas sont ceux qui déclarent qu’ils ne sont pas sûrs : comme on peut le voir dans le chapitre II du second livre de nos Papiers de Benjamin Benavides. De très nombreux noms sont possibles : l’Espagnol Beatus de Liébana en a proposé sept différents, inventés par le linguiste Arethas ; saint Irénée a proposé Teitan (nom d’Apollon) et Lateinos (désignant l’empereur romain) préférant ce dernier, comme ses disciples. De nombreux Pères ont vu le nom accepté aujourd’hui par l’exégèse moderne, Néron en lettres hébraïques (Q’sar Neron) et ont même changé le nombre en 616 – comme il l’est dans certains codes, très improbable – pour donner Néron César en lettres latines. Cette hypothèse a été rendue prévalente par les livres de quatre savants allemands : Fritzche, Benary, Hitzig et Reuss (1831-1837). Saint Jean aurait annoncé aux fidèles le nom du type de l’Antéchrist, le monstrueux premier Persécuteur ; quant à l’antitype, le véritable et dernier Antéchrist, nous ne pouvons encore rien savoir.

Comme curiosité, nous dirons qu’avec ce nombre beaucoup se sont amusés à désigner leurs ennemis : au Moyen Âge on composait avec Mahomet ; au XVIe siècle, Melanchton et Bibliander ayant composé avec 666 Pontifex Romae, Bellarmin s’amusait à composer le surnom de Luther, ou saxéinos, le Saxon. Au XIXe siècle, un royaliste français a obtenu le nom de Napoléon, et un grand hébraïsant dominicain, Joseph Dussot, celui de la franc-maçonnerie, avec un peu de ruse. À l’époque de la Première Guerre mondiale, ils ont obtenu le Kaiser Wilhelm ; et pendant la Seconde Guerre mondiale, un professeur polonais a obtenu Hitler, en multipliant les lettres de l’alphabet et en ajoutant 100 à chacune d’elles, ce qui est également une astuce.

Les fidèles d’aujourd’hui connaissent le nom du grand empereur plébéien, nous ne le connaissons pas.

Contre la solution de Q’sar Nero, il y a cette difficulté : comment saint Jean a-t-il pu le mettre en lettres hébraïques dans un livre écrit en grec et destiné à des lecteurs grecs ? Il a pris une extrême précaution, peut-être ; par égard pour la  » police  » ; il était trop dangereux pour elle de lire le nom de César, barré comme Bête, dans un livre chrétien.

Nous verrons plus loin que saint Jean a tiré les éléments de sa prophétie sur le siècle dernier des circonstances qui l’entouraient dans ce premier siècle ; c’est-à-dire qu’il a vu la dernière Persécution à la lumière de la Première (type et antitype) ; tout comme le Christ l’a fait dans son Sermon eschatologique en Matthieu XXIV, en prophétisant à la fois la destruction de Jérusalem et la Parousie.

[47] Voir, par exemple, Newman, Tract. 35, The Antichrist. [Il existe une édition actuelle, Pórtico, note de l’éditeur]

[48] Épître CXXI, année 409.

[49] Voir, par exemple, le drame absurde de Juan Ruiz de Alarcón, L’Antéchrist.

[50] Matthieu 5 ; et parallèles, Jean V, 43.

[51] Voir Excursus I.